Deux ans après Ghosts of No, Elysian Fields a sorti le 28.09.2018 chez Microcultures Records son onzième album, Pink Air (chroniqué ici par Songazine), sublime et résolument rock.

Jeudi soir La Maroquinerie offrait un des plus beaux écrins qui soient au groupe new-yorkais qui y achevait sa tournée européenne : la soirée comme s’y vous y étiez !

Comme avant une tempête, tout commença en douceur avec Joe Bel, venue présenter quelques morceaux (Stronger, No, No / Hit the roads / Too Late / I Believe) issus de son EP et de son premier album Dreams (chroniqué ici par Songazine). D’abord seule sur scène, vite rejointe par Remy Kaprielan aux percussions, elle interprète de sa voix chaude ses titres et réussit à créer une ambiance intimiste avec le public qui accueille en retour avec chaleur sa sensibilité toute folk.

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Les lumières se rallument et on entrevoit les orphelins de Bernard Lenoir qu’on devine fans de la première heure, entremêlés aux nouvelles recrues mordues par le rock post-apocalyptique du groupe culte new-yorkais. Le temps de quelques réglages, le temps pour le public impatient de remplir la salle et de nouveau les lumières s’éteignent.

Arrive sur scène Oren Bloedow suivi des musiciens (Sam Levin à la batterie et Simon Hanes à la basse). C’est avec les premières notes de Beyond the Horizon que Jennifer Charles apparaît. L’entrée en matière est voluptueuse. Rapidement pourtant Elysian Fields donne le ton d’un set très rock avec le sublime Storm Cellar. L’écoute du public est quasi religieuse.

Le voyage se poursuit avec le poétique Star Sheen, avant de reprendre langoureusement un peu plus loin sur Philistine Jackknife.

Si le timbre de voix de Jennifer Charles, sensuel, envoûtant, parvient rapidement à créer une intimité troublante, c’est aussi sa manière d’incarner avec malice et puissance les titres d’un album très politique qui ajoute au charme de l’instant. Elle occupe l’espace, mime une horloge (Karen 25), s’assoit, pointe du doigt l’horizon, appelle le public et scrute du regard l’auditoire… heureux, heureuse, celui, celle dans les yeux desquels elle aura planté les siens !

Si c’est Jennifer Charles qui occupe le devant de la scène, juste derrière elle, son complice Oren Bloedow, guitariste de tout premier plan, ne perd jamais l’occasion d’échanger des regards avec elle. L’alchimie musicale de longue date qui s’est créée entre eux est évidente.

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Elysian Fields enchaîne les morceaux, laissant tout juste le temps au public d’applaudir. Et c’est seulement après Tidal Wave que Jennifer Charles nous surprend à dévoiler « the man behind the magic », où comment une rencontre avec un passionné d’OVNI permis à ce dernier de devenir l’ingé son sur la tournée d’Elysian Fields.

On croit reconnaître l’aérien Higher Power avant que de nouveau Jennifer Charles se fasse conteuse pour partager l’arrivée de Sam Levin et Simon Hanes à leurs côtés. Il faut croire que parfois les rencontres magiques tiennent à une paire de boots et à de l’auto-stop pour le Burning man…

Elysian Fields s’en va nous laissant tout sourire et reviendra quelques instants plus tard pour deux rappels. Sur le premier, Time capsule, on découvre Jennifer Charles émue aux larmes.

On savait qu’Elysian Fields avait un public français très fidèle… la connexion avec New-York a plus que fonctionné jeudi soir !

 

Veyrenotes et Wunderbear

Merci à Vanessa Maury-Dubois notre bonne fée !

Photos : Veyrenotes

 

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