Deena Abdelwahed : Orientale phénoménale
Chère Deena,
Je ne suis bien sûr pas le premier à vous découvrir, car la presse que je regarde côté rubriques nouveautés et électronique en particulier (Tsugi, Télérama, Libération) m’alerte sur vous, en tant que phénomène à ne pas rater ; de Paris à Berlin, de Barcelone à La Marsa, votre renommée s’étend ! Désolé, j’étais passé à côté de vos œuvres, dans la forêt des sollicitations que tout Webzine reçoit en abondance !
Femme, tunisienne, voyageuse, militante LGBT, DJ, musicienne et éditée par le label (formidable) Infiné, vous êtes à la pointe des combats et de la création en 2020. Je vous félicite (modestement) et vous écris quelques lignes.
Votre dernier EP s’intitule « Dhakar », ce n’est point la capitale de notre cher Sunugal avec un H glissé, mais un mot qui peut être traduit par « mâle » ou « masculin », 4 titres très intéressants où se mélangent les ondoiements de sons d’Orient et les beeps and bleeps de l’electronica que vous maniez avec expertise.
NB : J’ai raté votre album précédent, « Khonnar » (bon là, hmmm pas facile du tout ce titre pour les francophones, en réalité « terme se référant à un mot d’argot de Tunisie désignant ce que l’on cache »), qui fut acclamé par la critique. Je dois me rattraper et l’écouter ;
Côté mâlitude, moi je suis d’accord avec vous et tout ce qui donne une claque aux machos, aux hommes qui débloquent vis-à-vis des femmes et pensent que les vieilles injustices bien nazes doivent perdurer (surtout si les filles et les femmes en pâtissent) Religions, traditions, humiliations, ségrégations … au bouillon ! Je vous avoue, chère Deena, que je suis un poil inquiet pour le futur de notre Planète et que plus d’intelligence et de féminité à tous les étages doit être la seule voie pour s’en sortir.
Revenons à la musique : moyen d’expression, de partage et de générer du bien-être. Vous en êtes artisane (ça se dit ?) et grand bien nous fasse à tous, le public qui veut danser et rire. Egalité, Fraternité, Remixité. Merci à vous de militer avec des synthés et des concerts, que la vie vous soit douce et que votre succès brille comme une étoile dans l’encre de la nuit chaude des soirées interminables.
Jérôme « Orient-Occident » V.