Qu’est-ce que la chanson parfaite ?

La recette n’existe pas mais ses apparitions surgissent de temps à autre, et je vais en faire ci-après une démonstration, avec votre aide, ô groupe bordelais.

Zis songue est courte, elle est belle, et on presse play 17 fois pour l’écouter en boucle, en rédigeant cette chronique de rock-critic, un radieux après-midi d’été.

Coucou à vous et merci par la même occasion, chers membres du groupe Bootchy Temple. Vous en avez réussi une bonne, elle se nomme The Man With The Cane, extraite de votre album Glimpses et disponible sur la très agréable compilation de votre sympathique label, Howlin’ Banana.

Compilation disponible gratuitement ici, chers lecteurs, incluant la perfect song dont il est ici question, et un tas d’autres morceaux très recommandés !

Mais pourquoi, pourquoi… se diraient des lecteurs esbaudis, l’auteur de ces lignes s’emballe-t-il pour ces 2 minutes 40 secondes de rock léger et frais ?

Guitares aériennes, chœurs nappés, basse rassurante, rythmes maîtrisés, voix confidentielle mais pas trop, petit break juste comme il faut, c’est un petit bijou, équilibre des parties vocales et instrumentales, voici, voici pour la partie factuelle.

Le reste c’est le petit grain de sel de la créativité, le coup de chance des correspondances, les sonorités qui se répondent… exactement ce qu’il est impossible d’expliquer dans une œuvre d’art, une église qui tient debout, la tête du type qui vous revient ou de la fille qui vous envoûte, le papier peint dont on a horreur, le plat de la grand-mère qu’on n’oubliera jamais, le rayon de soleil qui tombe sur un visage le matin entre deux volets, le chant d’un oiseau qu’on entend à l’aube, les numéros du Loto bien cochés, la rencontre du producteur de génie … tout ce qui fait que la vie se transforme en coup de blues ou en coup de folie.

Allez, je vous laisse les amis, j’ai l’impression qu’il faut que j’achète un billet d’un jeu à gratter dans un bar tabac rapidement ;

Chers Bootchy Temple, ne lâchez rien et jouez au Loto de temps à autre, on ne sait jamais…

Jérôme « 6 numéros et le complémentaire » V.

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