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La France est ma nation, je l’aime. Mais, cher et vieux pays, tu n’es pas assez rock and roll ! Heureusement qu’il y vit des poignées de passionnés, d’enragés et de mordus à l’os ; groupes, salles de concerts, labels, tourneurs, … sans oublier des fans hardcore et persistants qui achètent, écoutent et passent le virus sans cesser d’espérer.

Dans cette liste de héros des trois accords, du blouson de cuir qui va bien et du rythme qui fait tatapoum, il y a la belle maison Closer Records.

Fondée en 1983, elle a disparu une vingtaine d’années pour réapparaître en 2013, et ils sont accrochés sur bout de chez nous exposé aux vents de l’Atlantique : Le Havre. Label et importateur, défendant les groupes locaux, nationaux et des perles venues du monde entier, cette maison ne propose que du bon et du chaud. Comment leur exprimer notre reconnaissance ?

J’ai déjà eu l’occasion de faire un focus concernant 7 de leurs productions et vous incite à y jeter un œil, ICI.

Ici et maintenant, je vous en reparle parce que :

1 : Ils ont des nouveautés qui méritent le détour. Vraiment.

2 : Je suis loin d’être gaulé comme un U.S. Marine mais j’adopte leur devise « semper fidelis » et ceci dit au passage, je trouve ça vachement bien quand les ricains débarquent pour nous sauver avec classe alors qu’on s’est encore foutu dans le m****, je salue le Soldat Ryan et tous ses potes.

Revue des troupes et récit de voyage, avec quelques exemples écoutés et appréciés. Et qu’on me réponde Sir, yes, Sir !

THE BRATCHMANThe Bratchman, Album « Until the Very End »

Noisy pop élégante et travaillée, œuvre d’Olivier “Bratch” Nemejanski, (guitariste des excellents Dum Dum Boys). C’est à la fois cool et dangereux, on se verrait écouter ça bien les bottes au pied, le pied calé sur l’accélérateur de la Cad’ fendant l’air à vitesse autorisée entre le Nevada et beaucoup plus loin. L’air est tiède, le ciel est bleu. On aime, vous aimerez.

The Spewmen, EP 6 titres « War »thye spewmen WAR

La nuit est tombée quelque part, loin du Nevada. Plein les bottes. Vous avez garé la Cad’ et allez boire un verre dans un bar, faiblement éclairé par un néon rouge. Vous rentrez et là soudain, c’est l’émeute : les Spewmen ont mis le feu, tout le monde saute sur les tables. Shake baby shake. On vous attrape par le cou et un biker musclé vous roule une pelle au goût de Mojito. « Fuck you » crie le chanteur des Spewmen, appuyé par un mur sonique de guitares en rage. Bloody hell, ça réveille!

indian ghostIndian Ghost, Album « Lost Far Gone »

Après cette soirée, vous dormez bien fracassé au Green Valley Motel. En vous réveillant aux côtés de superbe Chrissie (parce que les bikers ça va 5 minutes…) vous vous dites que la vie est belle. Vous remontez avec elle dans la Cad’ en lui disant « Pépée, je t’emmène à Chicago ».

Homme de cœur, vous lui passez la musique des toulousains Indian Ghost, doués et perfectionnistes ; Des ballades, du mid-tempo, de la nostalgie et du savoir-faire sur fond de guitares magnifiques. Vous lisez dans le regard de Chrissie que vous avez fait le bon choix parce que c’est beau cette musique (même les Inrocks, là-bas à Paris avaient aimé, c’est dire…). Les types qui font cette musique savent que le temps passe et que chaque jour est un cadeau. Lucky men.

Après Chicago, Chrissie s’est fâchée, la Cad’ est partie en révision. Retour à la réalité.

Vous êtes rentré chez vous et vous avez lu que Closer Records proposait aussi un groupe qui s’appelle Grand Guru et un autrekeith richards overdose Keith Richards Overdose. La couverture du CD de The Jones vous a mis en appétit et vous allez l’écouter, rien ne vous en empêchera !

Alors, vous avez ouvert deux ou trois ou quatre bières Corona, mangé des fajitas de poulet, vous avez été heureux et vous avez passé une énorme commande sur la e-boutique de Closer Records, en cliquant .

Votre compte est à découvert. Chrissie vous a fait un sms incendiaire, parlant de bottes, de Mojito et des sièges arrière de la Cad’. Il faut aller la voir sans tarder. A ce propos, la facture de la révision de chez Cadillac vient d’arriver.

Mais quand on aime, on ne compte pas.

Let’s go!

Jérôme « and roll » V.

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