Nouvel album très réussi pour la belle Carmen Maria Vega : intitulé Santa Maria, il est beau, mélodieux, original et émouvant. Hissez les voiles, on embarque sur sa caravelle sans tarder et on chante tous, le sourire aux lèvres.

Elle nous livre des émotions fortes liées à son parcours de vie d’enfant adoptée, originaire du Guatemala. Elle évoque sa recherche personnelle de racines, les membres d’une famille qu’elle a retrouvés et les terribles injustices liées au trafic d’enfants.

Pochette_SantaMaria_HD

Son identité est bel et bien sa quête de vie (Le Grand Secret) et l’histoire narrée nous tient, nous scotche, nous parle (on appelle cela la justesse de ton).

C’est évidemment sa voix qui marque avant tout à l’écoute des chansons : elle porte, elle vibre et elle atteint votre cœur sans coup férir. Touché, le chroniqueur…Les textes sont très écrits, soignés et tiennent la route, racontent de belles histoires et ne sont pas futiles. Chanson made in France, haute qualité avérée.

Le style musical est pop, frais, un peu rock, ferme et doux à la fois, de jolie facture (on lit que le grand Kim Giani est dans la boucle, lire ici le compte rendu d’une rencontre avec ce véritable phénomène musical et ultra multi-compétent).

Cette jeune femme est une Fille de Feu, que nous aimerons forcément, au nom de toutes les femmes du rock et la pop, les courageuses qui osent. Elle monte au front, le poing levé et la bouche en cœur pour parler de L’Honneur et waow la claque qu’elle donne aux crétins machos et rétrogrades. On est avec elle sur la barricade.

Tout ce qui finit et ine, voilà une parfaite comptine pêchue et jouant sur les mots, flirtant avec la noirceur et l’ironie en vente libre.

Depuis quand les Carmen n’auraient pas le droit de refaire le monde ?, clame-t-elle. Et nous on démarre au quart de tour, on embarquerait sur l’océan sur un seul clignement d’yeux de sa part.

Elle est Ultra Vega, elle donne la pêche, elle arrive avec le printemps, le soleil et les fleurs qu’on voudrait lui offrir, elle nous fait pousser des ailes.

Carmen Maria Vega, souffrez que je dépose à vos pieds cette chronique modeste mais avec le regard qui brille, car la République de la Musique s’honore de vous avoir à la proue de son bateau. En ces temps sombres, chaque éclair de lucidité est bon à prendre, surtout si c’est une femme qui lance la foudre contre les cons.

Avec talent, en plus.

With love, from Jérôme V.

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