Démarrage de l’année par une claque glacée et goûtue dans les oreilles.
Camarade, mets ta chapka, prends ton manteau lourd, vas sur un dance-floor patinoire et écoute (fort) le CD « Russian Tape » d’OHOTA. Un producteur, musicien venant de Saint-Petersbourg qui n’est pas manchot sur la banquise des plages composées de flocons de 0 et de 1.
Cette salve de musique électronique martiale et rafraîchissante a pour référence : [CL001] Russian Tape (Techno – EBM) sub-label +Closer², elle nous vient de la grande maison Unknown Pleasures Records, que l’on connaît et défend en ces colonnes (hé bien oui, quand on conserve pieusement ses 45 tours de Fad Gadget, on ne va pas se mettre à vanter des saillies superficielles et autotunées pour amateurs de TikTok quand même ?) …
Revenons à nos mouflons des neiges.
Si vous aimez Front 242, les sons qui claquent net- à la Depeche Mode-, les rythmes métalliques, les ambiances sombres et prenantes, les mélodies qui évoquent un long chemin dans la toundra (sans une parole, on pourrait avoir le visage qui se fendille), ces morceaux sont pour vous !
Ohota -the musician-
NB : Eskimo pour l’entracte, vous avez le droit à une reprise congelée du Vogue de Madonna (elle est devenue un cyborg immaculé qui freeze tout ce qu’elle touche, attention les gla… oops, les garçons !)
Moi, j’adore me relaxer en écoutant cette musique polaire, d’où l’âme humaine finit par toujours émerger, comme un bourgeon au printemps, car c’est au sein de la machine implacable que se forgent des souvenirs inoxydables. (c’est pas joli, cet aphorisme improvisé et retro-futuriste ?).
La température baisse, certes mais mon estime se réchauffe pour Ohota et je ne peux que souhaiter que toi, lecteur emmitouflé, tu donnes ton obole pour encourager cet excellent musicien, électronicien, que le tankiste adore.
Davaï !
Jérôme « Papa Soviet singer » V.
PS : allez voir son Bandcamp, le morceau « Circle » est une pépite sonore de haut vol.
PS ‘ : Achetez le CD car l’artwork est magnifique aussi
