Cairobi est un groupe londonien qui nous apporte pour l’automne leur premier album éponyme, sorti vendredi dernier.

Pop psychédélique ou popsyché pour les intimes est la référence centrale de cette première oeuvre. Elle est revisitée à toutes les sauces. Nous avons des rythmes africains, des moments intimes de folk, en passant par la puissance de la « deutsch psychedelish » du krautrock. Leur musique aborde un ton léger et rêveur reflétant peut-être nos jeunes années d’insouciances. Une mélodie colorée, chaude, chaleureuse qui vous apporte un bon trip envoûtant, charmeur et rempli de douceurs malicieuses.

Cairobi

Quatre crapauds dans le vent

Après une courte introduction, on attaque avec Gristly Words. Un morceau entêté d’un rythme frénétique et buriné par un riff bref de guitare qui vous envoie valdinguer dans la nébuleuse sonore de Cairobi. Step Aside possède un petit effet pulpeux par la pédale wah-wah et les notes jouées de façon répétitive donnent un charme sud américain, style « vive Brazil. » Lupo, la chanson phare de Cairobi, nous initie à une popsyché ensorceleuse qui nous rappelle la grosse influence du groupe : Tame Impala.

Après un interlude expérimental (Germ) où nous avons la sensation de partir très loin vers La Montagne Sacrée – Jodo’ si tu nous lis, la bise- on se redirige vers Saint. Une chanson très accrocheuse par son riff de guitare. Lourde et trip chamanique électrique sont ses caractéristiques. D’ailleurs, si vous tendez bien l’oreille, cette guitare vous rappelle les White Stripes.

From Some Other Planet’s Sky nous refait délirer dans la facette expérimentation psychédélique de Cairobi. Zoraïde détient ce fameux rythme africain aux percussions qui fait dandiner notre petit fessier. No better Ending qui se calque sur une folk intersidérale et intimiste termine notre voyage psychédélique.

Dernière remarque avant la conclusion, les quatre crapauds qui se prennent un coup de phare dans la nuit rappelle à l’auteur le Hypnotoad de Futurama, n’est ce pas ?

Cairobi

Hypnotoad ou Pyschodelicus batracius crapaudoïd

Au final, l’album éponyme de Cairobi vaut le coup de prêter son oreille. On se sent transporté par cette pop psychédélique délicieuse et lunaire…

Thomas Monot

Bonus lien :

Lupo

Zoraide

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