Café le Brebant, Paris;

Rencontre et discussion longue avec un artiste exceptionnel que nous voulons faire découvrir à tous les lecteurs de Songazine, Kim Giani.

Il serait difficile de lister tout les projets auxquels cet homme participe, mais nous allons donner quelques coups de projecteur admiratifs sur son œuvre polychrome.

Lisez et suivez les liens !

One man show

Commençons par le présent immédiat !

Vous devriez réserver votre place pour son « seul en scène ». La musique, tout ça, tout ça en est le titre.

En bref : « Euterpe, plus connue sous le nom de La Musique, rencontre un coup de cafard à l’anniversaire de sa 250 000 ème année. Sur les conseils de son amie Peinture, elle décide de consulter un psychanalyste » ; de l’imaginaire, des moments sombres, des rires et en invités les concepteurs des robots compositeurs pour Sony, dont l’innovation cause précisément le blues de la Muse,

Sans filet, sans micro, sans décor, précise-t-il.

Tous les détails sont ici ! C’est le 3 février à Paris, les 21 et 22 avril à Bordeaux et d’autres dates suivront.

Kim joue donc le rôle d’Euterpe, qui, lors de cette heure de spectacle psychanalytique, va dévoiler son histoire. Pas facile de se lancer dans une telle aventure (une heure)mais l’homme a pris goût petit à petit à la geste théâtrale via des participations scéniques et musicales variées (exemple : Planète Fanfare, spectacle pour enfants)

Musique_tout-ca_tout-ca

Multi, multi instrumentiste

Le plus simple en y réfléchissant serait de lui demander de quel instrument il ne joue pas. Commençant tôt par la batterie il a étendu ses savoirs à … tout et sa discographie est longue, depuis 1994. Quarante cette année et une discographie impressionnante, variée, curieuse, créative, riche, foisonnante et originale. Nous avions chroniqué dans son œuvre, un disque -de blues- (voir ici).

Des collaborations en réseau fractal

Là aussi, peu aisé de vous donner l’exhaustivité de ses participations ( Olivia Ruiz, Cléa Vincent, Dyonisos, Yuksek, Victorine, Carmen Maria Vega, …) et ce qu’il a apporté (compositeur et/ou musicien). Il connaît une foule d’artistes (tous estimés en ces colonnes), passe d’un groupe jazz tel A la Mode, à un quartet pop, un duo de chant, du funk ou tout autre style. On imagine son réseau de connaissances aussi diversifié que le plan des rues de Paris plus les artères en sous-sol.

Nul jour ne passe sans qu’il ne joue, compose, enregistre ou désormais répète un spectacle. Kaléidoscope incessant et multicolore.

Je pense très sincèrement que Kim Giani est quelqu’un hors des normes et mérite que vous suiviez ce qu’il fait !

Deux raisons de sortir de l’anonymat

Nous discutons longuement de la gloire (dont la main injuste ne s’est pas assez posée sur son épaule, NDLR), des maisons de disques et des labels ; son acuité est forte pour analyser les deux mondes : celui des majors qui pensent à coups de tableur avec froideur et les indés qui sont aussi emplis de paradoxes et affamés de subsides.

Il partage avec moi la citation d’une amie qui travailla dans l’édition : on veut sortir de l’anonymat pour deux raisons qui sont s’extirper de sa condition ou attirer l’attention de quelqu’un…

Ambiguïté d’un artiste qui a envie de s’exprimer et le fait de manière incroyablement volubile tout en ayant peu croqué dans la pomme empoisonnée que lui tendraient les parques de la renommée.

Kim Giani est peut être un peu dans l’ombre mais pour le spectacle vivant, croyez-moi, il compte et vous direz un jour avec fierté « ah oui, j’ai lu un truc sur lui dans un webzine ».

Jérôme « épaté » V.

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