Woods sera présent lui aussi, avec son compatriote de Psychic Ills au Paris Psyche Festival ce weekend. Ils ont sorti leur neuvième album City Sun Eater In The River of Light, en avril 2016.
Jeremy Earl et ses quatre musiciens de New-York nous servent un rock-folk psychédélique à l’image des couleurs chaudes de la pochette. Celle-ci peut évoquer une affiche mexicaine de la Dia de Muertos ou une peinture tribale africaine. Songazine opte pour la première. A l’écoute, la mélodie semble lumineuse, parfois loufoque et plaisante. Un psychédélisme voluptueux et exotique. La voix fluette de Jeremy rajoute ce côté à la cool. Pourtant, les paroles nous font danser sur l’anxiété du monde. Quel programme !
L’album s’ouvre par Sun City Creeps, un morceau se rapprochant d’un rock latino, avec une session de cuivre délicieuse. Creature Comfort est un titre détente où tout le monde semble vivre dans son confort à la cité mangeuse de soleil située au bord de la rivière de la lumière. Morning Light est un americana matinal. Can’t See at All vous entraîne dans une danse enivrante. The Take a un rythme et une sonorité africaine dans le même style qu’un jazz éthiopien.
Au bout d’un moment, la chanson change et on découvre la partie psychédélique jusqu’à là cacher de Woods. Politics of Free possède une douce mélodie respirant une certaine idée de liberté. On y repère un côté surf rock. Dans The Other Side, on retrouve ce côté latino rock en plus groovy et sensuelle. Hollow Home, on adore l’effet pédale wah-wah à la guitare qui donne un son aguicheur à la chanson. Pour cette dernière, Songazine a l’impression de retourner dans les seventies.
Au final, City Sun Eater In The River of Light de Woods est un rock folk psychédélique léger, dépaysant et chaleureux allant de la péninsule mexicaine à l’Afrique de l’Est. Pour les amateurs d’un son plus électrique, écoutez leur précédent album With Light With Love (2014).
Thomas Monot
Bonus lien :
Sun City Creeps
With Light With Love