Ok les dernières années de la vie de cette chanteuse émérite de la voix n’eurent pas très bonnes images dans les médias. Mais si on s’arrête à cela, on pourrait oublier beaucoup de chansons qui ont pavé l’histoire de la pop, soul, Rn’B internationale. Les documentaires sont ainsi faits qu’ils pallient la brusque déperdition d’intérêt que le temps qui passe et la mort contribuent à nourrir et remettent en lumière les merveilles accomplies : un record de BO la plus vendue dans le monde avec le single I Will Always Love You (reprise de Dolly Parton) des surnoms prestigieux comme The Voice ou encore The Diva, 200 millions d’albums vendus si on sort de cette suite à logique commerciale reste l’être derrière ces chiffres, qui anima le souffle en chant dès son plus jeune âge. En tant que femme de couleur Whitney Houston (1963-2012) n’eut pas la même force d’engagement que Nina Simone dans son œuvre souvent jugée trop mièvre, mais elle brilla lors du concert à Wembley en 1988 pour célébrer l’anniversaire d’un Nelson Mandela alors emprisonné et exiger sa libération d’une Afrique du Sud encore sous Apartheid. Une femme noire nord-américaine qui put aussi entrer dans l’histoire musicale avec son interprétation de l’hymne américain lors du Superbowl en 1991, spectacle sportif télévisé le plus suivi aux Etats-Unis, ou avant d’interpréter en 1992 dans le film Bodyguard son propre rôle de chanteuse auprès de son partenaire d’écran devenu ami Kevin Costner, ce qui contribua à l’époque à plus de visibilité et d’acceptation pour les couples mixtes de couleurs différentes.

Avec au final une existence personnelle tourmentée derrière l’œuvre dont on pourrait se ficher si elle n’avait pas forcé une fin prématurée et un coup de projecteur sur l’ombre qui résulte de l’obstruction à la lumière en deux heures de documents bien rythmés par des extraits, et des témoignages de proches, amis, artistes par l’expérimenté réalisateur et documentariste Kevin Macdonald. Ce biodoc intitulé Whitney (qui ellipse son nom de famille et donc son nom complet connu d’artiste) s’intéresse presque trop au derrière de la scène, les addictions auxquelles elle s’adonnait et des non dits qui la taraudaient mais cela ne doit pas entacher la coloration exceptionnelle de sa voix. De ce fait une œuvre peut-elle vraiment être saisie sans incursions trop personnelles dans la vie privée, telle est la question ? Chacun y répondra, nous on s’est fait une idée sur ce biodoc qui propose de montrer « la vraie Whitney ». Heureusement la certaine teinte choc savamment mise en avant n’éclipse pas les enregistrements inédits et les performances live enregistrées par la chanteuse elle-même à différentes étapes de son existence artistique avec des acapella inédits de certains de ses plus grands hits.

Van MdbS

Sans titre

 

 

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