Après une pause musicale de cinq ans, la bande des frères Skelly revient en force pour ce mois de mars. Distance Inbetween est le nom de leur dernier né, sorti le 4 mars. Il caractérise le nouveau départ de ce groupe d’indie rock de Liverpool, formé en 1996.
Renaissance est le mot qui décrit le mieux la situation du groupe. Ils se sont reformés autour d’un nouveau deuxième guitariste Paul Malloy. Cette arrivée annonce de nouvelles aventures sonores complètements différentes de son prédécesseur Butterfly House (2011). On s’arrête, rapidement, sur la nouvelle pochette. Elle symbolise la transition entre un collage de photos d’un psychédélisme floral à une image sobre et minimaliste. Deux oiseaux, l’un noir et l’autre blanc, se tournent autour. Ils représentent leur son à la fois enchanteur et hargneux. Leur mélodie est une sorte de chevauchée sauvage vers le monde irréel de The Coral. La chanson Chasing The Tail of A Dream est le parfait exemple de cette atmosphère. Elle est menée par la cadence ferme, magnétique de la batterie d’Ian Skelly. On y retrouve un côté sixties par le jeu de l’orgue. Le petit riff de la Rickenbacker 650C de James Skelly, juste après le refrain : un petit délice. Il marque une coupure avant de reprendre le rythme endiablé. Le clip vidéo termine le travail, puisqu’on aperçoit les membres dans des animations envoûtantes. Million Eyes (favorite de l’album) possède un son fuzzy avec un soupçon de shoegaze. Il y a cette impression de rouler les mécaniques, de barouder. Vers les trois minutes, la basse de Paul Duffy tient en haleine avant une remontée fracassante où se libère un excellent trip à la guitare, rappelant les seventies. L’aventurière Beyond The Sun est une envolée planante vers une cité perdue, cachée au-delà d’un soleil couchant. La palme de la meilleure chanson ensorcelante revient à She Runs The River. Une balade sous acides où l’on peut entendre l’écho d’une guitare au loin. Fear Machine se distingue de ses sœurs musicales, par son côté garage psychédélique. End Credits termine l’album au son d’un vieux générique de film tourné dans les années 50, aux accents orientaux.
Au final, Distance Inbetween de The Coral est un album où l’on se replonge volontiers dans ce rock indie neo-psychédélique. On vous conseille d’écouter leur premier album éponyme datant de 2002, mais aussi l’avant-dernier, Butterfly House. Vous entendrez ainsi la coupure en termes de mélodie que procure le dernier né de The Coral.
Thomas Monot
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