Psychic Ills

Songazine était au Point Éphémère pour rencontrer Psychic Ills. Deux heures avant leur troisième date en France, Tres Warren et Elizabeth Hart ont répondu à nos questions.

Quand ils parlent de leur dernier album, Inner Journey Out (3 juin), les Psychic Ills le décrivent comme une « collection de musiques que nous avons enregistrées dans différents endroits des Etats-Unis. » L’appartement de Tres à New York, puis la Californie, ont été les étapes de ce voyage psychédélique qui nous berce les tympans, Tres réagit : « Le fait de se sentir bercé par ce côté planant vient de l’atmosphère qui régnait durant nos deux années de travail. Nous n’avions aucune pression extérieure pour le réaliser. Nous avions le temps de le composer, de le jouer vraiment à notre manière. Il donne cette impression de nonchalance. »

Psychic-Ills

Planant

Elizabeth, la bassiste du duo rajoute : « Nos chansons possèdent l’ambiance spécifique des différents lieux où nous les avons créées. C’est ce qui donne ce brassage de sons. » En effet, Psychic Ills ont puisé dans leurs influences, blues, rock psychédélique, country, folk voire jazz pour concevoir cet album avec une brise sonore venue du Sud. Elizabeth : «  Nous avons utilisé pour la première fois la pedal steel guitar dans cet album. Elle confère ce côté rock sudiste à Inner Journey Out. »

Galaxie 500, Spacemen 3, Brian Jonestown Massacre et le Psychedelic Pills de Neil Young & Crazy Horse sont les références que Songazine prend pour décrire l’oeuvre des Psychic Ills : «  On aime ce genre de musique et Neil Young, je l’adore. J’aime cette philosophie qu’il a de vouloir être à fond, mettre tout son esprit dans un album. Ce qui donne à chacune de ses œuvres, une musique différente, pleine, à chaque fois, d’émotions, » répond Tres, puis il poursuit en nommant d’autres artistes : « Au moment de l’enregistrement de l’album, j’écoutais beaucoup de musiciens comme Don Nix, Dennis Wilson et Dion (Dion DiMucci). Plusieurs personnes m’ont dit aussi qu’ils trouvaient du Spiritualized dans les influences d’Inner Journey Out. »

Psychic Ills

Mister Dion

De nombreux contributeurs ont participé à l’élaboration de l’album et parmi eux, Harry Druzd d’Endless Boogie *. « Il a joué pour différents titres. Ce gars on le connaît depuis longtemps. C’était tout naturel qu’il vienne jouer avec nous. Je pense que Paul Major (chanteur-guitariste) a donné son accord pour qu’on l’emprunte, » sourit Tres.

Hope Sandoval est une chanteuse américaine, ancien membre du groupe Mazzy Star. Elle prête sa voix dans le morceau I Don’t Mind. « C’était lors d’une tournée américaine en 2013 pour notre album (One Track Mind) que nous avons fait connaissance. Je lui ai dit que nous étions en train de produire un nouvel album et que j’avais une chanson sous le bras où j’avais envie d’être en doublon. Elle était partante, je lui ai envoyée, elle a chanté et c’était parfait, elle a un magnifique timbre. » 

Psychic Ills

A beautiful voice

All Alone, New Mantra et Coca-Cola Blues : une série de chansons que Songazine apprécie. Tres est du même avis : « J’adore cette section. All Alone est celle qui est définitivement la plus rock, énervé d’Inner Journey Out. Coca-Cola Blues est un morceau que nous avons créé lors d’une nuit à New-York, juste avant de monter sur scène. Elle a été très spontanée. On l’a faite en une seule prise. »  

PSychic Ills

le jazz dans toute sa splendeur

Pour Music In My Head, Songazine a demandé aux Psychic Ills quelle était, pour eux, la musique embarrassante qui se répète toute une journée dans leur tête. Après une courte réflexion, Tres répond : « la dernière des Red Hot Chili Peppers. » Rire collectif. Elizabeth en explique la raison : « On l’entend tout le temps à la radio. Au bout d’un moment, elle est ancrée dans ta tête et tu craques. Elle est peut-être plaisante à petite dose, mais là, non ! »

On termine l’interview avec ce long voyage psychédélique qui se prénomme Rah Wah-Wah. Tres nous présente la chanson : « C’était une volonté pour nous de montrer au grand jour notre côté free-jazz. Le morceau est en quelque sorte le bébé de notre claviériste de tournée, Brent Cordero. Il nous a aidé et mis sa patte dans ce titre. Le nom est un hommage au jazzman Sun Ra qui nous a beaucoup influencés. »

Thomas Monot

*Groupe de blues-rock psychédélique avec une pointe de stoner que l’auteur vous recommande.

Bonus lien : 

Baby 

Another Change

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