En sortant du cinéma, j’étais sur un nuage après avoir vu ce dernier Tarantino et je vous explique pourquoi.

Nul besoin de vous raconter le pitch, surtout en évitant de trop en dire, mais plutôt l’envie de partager pourquoi mon cerveau et mon cœur (les deux !) ont été touchés.

L’évasion totale

Ce réalisateur est un sorcier, un magicien puisqu’il vous prend par la main et vous amène en 1969 avec tendresse, engendrant beaucoup de nostalgie. L’extrême soin apporté aux décors, costumes, musiques, à chaque détail est éblouissant ; c’est un fan lui-même, un collectionneur : chaque plan mériterait d’être stoppé et détaillé. Je rêve de voyager dans le temps et de voyager sur Pan Am en sirotant des Bloody Mary ou de conduire une Cadillac jaune clair sous le soleil californien (bon sang, mais que s’est-il passé pour que les voitures ne soient plus belles ?).

C’est bien la raison d’être du cinoche, non… et de nous emporter si loin et si bien ?

Le scénario troooop malin

Pas de spoiler ici, mais bravo pour cette lente construction des personnages, de l’intrigue par scènes pleines d’indices et de cette fin formidable, mélange d’humour très noir et de finesse, qui nous attache encore plus aux personnages.

Les acteurs

Cabotins, êtres sensibles, alcooliques ou illuminés, tocards ou monuments, génies ou ringards, doublures et méchants, bons héros et seconds rôles : Tarantino les dépeint avec véracité et certainement avec amour. Di Caprio et Brad Pitt sont fantastiques, c’est simple à énoncer. Le mélange de cool et d’ultra-pros, être parfaitement un comédien qui joue le rôle d’un comédien : fortiches les garçons.

Atmosphère, atmosphère

Difficile d’être chirurgicalement précis dans mon humble commentaire, mais le génie de ce réalisateur est à mes yeux ce mix de perversité assumée, culture immense et américanité rock and roll ultra-authentique. Il dose si bien ses ingrédients que sa mayonnaise prend à la première seconde. Les dialogues vifs et emplis de « fuck » à toutes les sauces alternent avec des échanges fins et pertinents.

Cinéma avec un grand C

Nous sommes une boule argentée sur son flipper géant : allusions, prise de recul, mise en abyme, hommage et parodie. Hollywood vue par Tarantino et vice-versa, jusqu’au vertige. Il nous donne le sentiment que c’est facile et simple de faire des films, il nous en montre (u peu) les coulisses et les anecdotes. Un peu seulement, bien entendu, pour mieux nous tenir à l’écart et continuer à nous faire rêver.

Toutes les techniques sont déclinées en un festival virtuose : travellings, plans, points de vue, éclairage, couleurs, … le Maître s’amuse et n’oublie rien.

Une œuvre qui grandit

Encore une perle dans le coffret à trésors et à surprises tarantinesques.

Moins acéré que Pulp Fiction, moins complexe que d’autres (Jackie Brown ou Inglorious Bastards) et peut-être plus touchant que tous les autres, Once Upon A Time In Hollywood est évidemment 5 étoiles, 20/20, déjà « culte ».

Où s’arrêtera-t-il ?

Remarque additionnelle : envie de revoir ce film dans un an ou deux, preuve (encore une) de son intérêt et de sa pérennité.

Pour reprendre un bout de dialogue, on peut imaginer ceci

Le public : Quentin, you are a great great friend and the best film maker !

Quentin : I try !

Jérôme « not a hippie » V.

Once upon a time in Hollywood affiche

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