De Staat

Troisième épisode de notre minisérie sur le rock hollandais. Nous partons à Nimègue, à la rencontre d’un groupe survolté et déjanté, De Staat. Ils ont sorti leur nouvel album le 26 février.

O, quinzième lettre de l’alphabet. Elle officie en tant que nom de la nouvelle œuvre du groupe. Cela peut sembler bizarre, voire original. Pourtant, le chanteur Torre Florim a une explication : « On retrouve ce cercle dans chaque aspect de l’album. La lettre signifie à la fois le vide et le tout, l’infini. Nos nouvelles chansons sont répétitives, elles sont sans fin ». Bingo ! On confirme. A l’écoute, on ressent ce rythme entraînant, cyclique, hypnotique. Songazine rajouterait l’adjectif : barré. De Staat a une mission sur Terre, vous pousser à sortir de votre réserve, pour délirer et tournoyer avec eux.

De StaatPeptalk introduit la cadence endiablée de l’album et ce jusqu’à la fin du disque. On adore le clip vidéo. La scène est une soirée bien entamée, pour un type seul sur la piste de danse, Rocco Huerting (claviers/synthé). Il représente le gars qu’on connaît, en fin de fiesta, qui est toujours dans l’ambiance, s’amuse tout seul, alors que les autres (autour) sont morts. Sur la vidéo, il apprend à nous, spectateurs, quelques pas de danse. « Hip Hip Hooray/Blues is dead. » Le refrain de Blues is Dead. Le morceau ne parle pas de la mort du genre qu’on chérit tant à Songazine. Au contraire, il met un doigt d’honneur à la morosité, à la dépression, et à tous nos tracas du quotidien. On aime le très subtil riff bluesy, un délice. Cette chanson est l’exemple type de l’atmosphère positive de l’album. Life is a Game (Ladadi Ladadada) est une musique qui assume le côté live du groupe. Courte, rapide, énergétique : ce sont ses vertus. En concert, elle vous élimine toutes les bières ingurgitées avant, à l’entracte et pendant le show.  Sa sœur, Get on Screen, n’est pas en reste.  Elle vous invite à tournoyer avec eux au son de leur musique timbrée. She’s with Me est la surprise de fin. C’est un blues acoustique, calme, posé, intime. Le contraire des précédentes. A la première écoute, nos oreilles se demandent quand le bordel organisé va commencer, mais non, c’est terminé. Elle symbolise le repos du rockeur après onze chansons démentes et enjouées.

Au final, De Staat et son album O, offre un coup de fouet, une petite tape aux fesses. Il est un bon remontant contre la mélancolie et la tristesse. Le groupe joue un rock pur, électrique, à l’humeur positive et à l’énergie rugissante. En tout cas on se retrouve la semaine prochaine avec Dewollf. Tot Ziens !

Thomas Monot

Bonus lien :

Peptalk

Witch Doctor

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