Vous étiez sans doute hier soir à la Mécanique Ondulatoire pour voir le concert de Crocodiles mais aussi de leur première partie Metro Verlaine. Nous les avions rencontrés au Rock In The Barn dans une caravane.
« J’irai mourir à Manchester en écoutant du Joy Division… » voici l’une des paroles de leur chanson phare Manchester issue de leur premier EP éponyme. Ce culte du rock d’Outre-Manche est dans leurs gènes depuis le début et c’est par un voyage que tout commença. Axel le guitariste nous l’explique : « Je suis parti à Londres avec des amis, ce qui a été initiatique pour moi. Je suis revenu, j’ai rencontré Raphaëlle et nous avons monté un duo avec une boîte à rythmes. Nous avons construit quelques petites démos avant de rencontrer Geoffrey, il y a un peu plus de deux ans. Puis, nous avons enregistré notre premier EP l’année dernière tous les trois. »
Romain le bassiste est le dernier à rejoindre l’aventure Metro Verlaine. « Après l’EP on s’est dit qu’il nous manquait une basse pour franchir de nouveaux horizons sonores et se rapprocher d’un son plus Joy Division, » commente Axel.
Le Rock In The Barn et Metro Verlaine sont au cœur d’une longue d’histoire d’amour. Axel : « Notre premier concert avec Raphaëlle c’était à l’Abordage à Evreux et c’était pour le tremplin Rock In The Barn que nous avons gagné, il y a trois ans. Du coup, nous avons « ouvert » dans la grange en 2013, puis nous sommes revenus l’année dernière tous les trois. Aujourd’hui (dimanche 29 septembre), on joue en soutien au festival. »
Une date à retenir cette année, ils seront présents aux Trans Musicales de Rennes. Ils ont, d’ailleurs, rencontré le « big boss » Jean-Louis Brossard : « Nous avons fait une date à l’UBU avec Grand Blanc et ça c’est super bien passé. En plus, nous sommes devenus grands potes avec les gars de Grand Blanc. A la fin du concert, nous le rencontrons. Jean-Louis commence à nous dire qu’on avait nos chances de jouer aux Trans. Quelque temps après, il a contacté Martin Carrière (le fondateur du Rock In The Barn) pour lui dire qu’il prenait Metro Verlaine dans son festival. »
Autre nouvelle, le quatuor nous annonce un nouvel album pour 2017. « Nous l’avons enregistré cet été avec le guitariste des Crocodiles, Charles Rowell. Là, nous sommes en plein mixage. Et, nous pensons le sortir après les Trans Musicales, en 2017, à un moment opportun. » Il a déjà un petit nom : « Cut Up. C’est un style d’écriture qui fait référence au mouvement de la Beat Generation. »
A cette occasion, nous profitons pour parler de leurs influences littéraires puisque Metro Verlaine se réfère à l’univers des poètes français du XIXème siècle. « En créant le groupe, nous ne voulions pas être une formation classique. Nous avions commencé tous les deux en anglais. Puis, nous avions fait un concert en Angleterre où Raphaëlle avait lu un poème en Français. Les Anglais avaient adoré qu’on chante en Français. Cependant, on ne voulait pas devenir un groupe de rock français lambda. Du coup, on s’est nourri de l’électricité du rock et de la littérature de la poésie française et des auteurs de la Beat Generation. Et, même leurs héritiers comme Patti Smith, … sont une grosse influence en terme d’écriture. » Quand on leur demande qui ils sont, les Métro Verlaine répondent : « Mélange d’électricité et de romantisme formant une pop sauvage. »
Ils adorent les Liminanas : « Ils ont réussi à nous décomplexer de chanter en Français. On les avait vus à Evreux. On les adore car ils ont une écriture de type cinématographique. »
Les Métro Verlaine ont aussi ce côté Do It Yourself (DIY) qu’ils veulent garder à tout prix : « C’est pour ça que nous sommes très bien entendus avec les Crocodiles. Contrairement à ce qu’on pensait, ils ont toujours eu cette démarche punk DIY. En studio, nous avons autant parlé musique que littérature. Charlie m’a conseillé plein de bouquins à lire comme par exemple Voyage Au Bout de la Nuit de Céline. C’était super créatif de pouvoir travailler avec lui. »
Quand on regarde la pochette de leur premier EP, on peut apercevoir le Three Imaginary Boys de The Cure. Alex nous explique ce choix : » C’est mon groupe préféré et c’est notre référence musicale numéro une. Cette influence nous fédère. Dans la voiture il n’y a presque que ça qui tourne. Après, le choix de cet album, c’est plus un clin d’oeil. C’était notre premier EP et eux leur premier album. J’avais l’espoir que Robert Smith tombe sur la pochette. »
Nous terminons cette discussion par une photo devant la caravane. Nous les retrouverons à l’Etage lors des Trans Musicales de Rennes, le 2 décembre.
Thomas Monot
Bonus lien :
Tequila Sunrise