Le guitariste belge Leo Courbot dévoilera l’atmosphère spatiale de son nouvel album « Passion at a Distance » le 22 mars 2024. Un véritable champ lexical cosmique se dessine comme un fil directeur tout au long du projet, des paroles à l’esthétique.
https://youtu.be/0mQZ69kdkCY?si=U8njWmt5BUE53_rR
Le clip de « Cantiques des quantiques » met en scène l’artiste, guitare rouge vif entre les mains, voûte céleste en guise de veste, chaussures argentées d’astronaute qui le maintiennent au sol de ce centre commercial Space Age des années 60.
Ce leitmotiv rétrofuturiste, on le retrouve sur la pochette du disque dessiné par un pionnier de la science-fiction des 70s, Philippe Caza. C’est également une pluie de météorites de genres qui s’agglomèrent pour constituer la planète Courbot à l’odyssée sonore éclectique et percutante.
D’abord, c’est l’influence des étoiles du rock psychédélique qui détonne dans cet album. Une pédale wah-wah assumée donne des couleurs hendrixiennes aux riffs de guitare : le morceau « Dark Matter » nous rappelle le son distendu de la fameuse Fender Stratocaster de « Voodoo Child ». « Imaginary number » quant à lui évoque les montagnes russes progressives et les lignes de basse cosmiques de « Roundabout » de Yes.
Il y a aussi quelque chose du glam rock et du funk du grand Prince. Pas étonnant, car Leo Courbot s’est entouré des plus grands pour ce deuxième album, dont le batteur Michael Bland, repéré aux côtés de George Benson et de la Purple Majesty. Ces mélodies stellaires, elles servent parfaitement des textes qui questionnent l’univers complexe de l’amour et de la passion, le tout enrobé par le vibrato singulier et chaud de Courbot.
De plus, l’artiste embrasse une nouvelle scène nu-soul et disco sensuelle. Le groove de la guitare et les chœurs caressants de « Geodesic » ou d’« Electron clouds » rappellent le disco-jazz de Tom Misch ou la neo-soul de D’Angelo. Ce n’est donc pas un hasard de retrouver sur l’album le batteur Oliver Gene Lake qui a accompagné D’Angelo.
Vous l’aurez compris, « Passion at a Distance » c’est un groove raffiné, aux influences multiples appuyées par des batteurs de renom et par une guitare voluptueuse. Un album stratosphérique qui vous fera planer en apesanteur au milieu des étoiles.
Olivia Germaneau
