Encore une fois, je loue le destin et une idée folle qui m’ont fait créer ce site ex-nihilo, il y a presque trois ans, tout en me dirigeant vars la rue des Vinaigriers à Paris pour rencontrer Judith Owen. Chance, le Kann Design Concept Store est un lieu très accueillant, qui plus est…
Cette artiste talentueuse sort un album, Somebody’s Child, 13 chansons raffinées et chaleureuses, dans un registre plutôt jazz, très haut de gamme et assurément agréable ! Voix de velours, douceurs veloutées, syncopes à point, musiciens d’élite, ambiance urbaine et vespérale : le genre de musique à écouter pour se sentir à New York quand vous habitez Paris et vice-versa. Swing, style, et on claque des doigts en fredonnant immédiatement. Bref, fortement recommandée par le rédac-chef de Songazine, qui vous parlerait presque un cocktail dans une main et un stylo d’argent dans l’autre, rédigeant avec amour un mot galant à son épouse, et lui envoyant des fleurs -OK je n’ai pas de stylo en argent, mais pour les fleurs, vous voyez ? –
J’arrive et elle répète son show case à venir, entourée de ses musiciens, dont le légendaire bassiste Leland Sklar, à la barbe blanche imposante.
Nous parlons ensuite de quelques sujets qui lui tiennent à cœur, car du cœur elle en a la dame.
Le Pays de Galles ?
La terre de ses ancêtres, ce pays de gens qui chantent, un peu excentriques (qui jouent bien au rugby), avec des noms de villes incroyables, et qu’elle aime, bien évidemment.
Laurel Canyon ?
Los Angeles, autre de ses résidences, un endroit vert et vallonné, qui aussi évoque son enfance car on chantait du James Taylor dans la voiture du papa, et cela a inspiré la dernière chanson de l’album.
Les Simpsons ?
Son mari n’est autre qu’Harry Shearer, ayant joué dans le cultissimme Spinal Tap et voix d’une vingtaine de mythiques personnages de cette série animée que nous adorons. Waow ! Elle-même apparaît dans un épisode (saison 13, épisode 5 pour être précis). Et il me semble clair qu’ils s’entendent bien, notamment sur deux points fondamentaux : la musique et la « comedy » (au sens anglo-saxon )
Brian Ferry ?
La huitième chanson de son album n’est autre qu’une magnifique reprise de More Than This. Elle a fait sa première partie en 2015, bonheur immense me confie-t-elle…
Le chocolat noir ? (On l’a vue… en manger pendant la répétition !)
A 75 % de cacao et pour croquer de l’énergie (de façon saine).
Etre en tournée ?
Le bonheur, le paradis, la joie, pour elle et ses musiciens avec qui elle forme une équipe soudée et qui rit tout le temps. C’est comme être en voyage scolaire, me dit-elle et c’est vous « l’enfant populaire ». Faire ce qu’on aime par-dessous-tout dans la vie…top.
Queen of bittersweet ? (comme elle se définit)
La vie a toujours ces deux aspects : un jour magnifique, un jour amère et Judith Owen chante de façon honnête et vraie. Son message est sincère et reflète notre existence.
La femme SDF de NY, qui lui a inspiré le titre éponyme de l’album ?
Une image de la pauvreté extrême qui l’a choquée, marquée, bien sûr, elle donne à des ONG où elle vit- et sa sensibilité est touchée par cette misère qui est là, à notre porte-
Et la France ?
Grande voyageuse, elle aime notre pays avec force et (voici la conclusion de mon article), ce pays ferait bien de le lui rendre, car l’écoute répétée de Somebody’s Child pendant la mise en forme de ces quelques lignes me pousse à vous redire que c’est de la très belle musique. Play.
Replay.
Merci dear Judith, ce fut un beau moment en votre compagnie, continuez de nous enchanter.
Jérôme «frenchy but chic » V.
http://www.judithowen.net/