Une musique qui tombe à pic, en plein hiver glacial, cataclysmique et paralysant notre capitale par une fourbe neige non bienvenue.

Disque enregistré dans les Alpes, par le trio Jean Jean, cet album résonne et frissonne au nom de Froidepierre.

De quoi s’agit-il, pourquoi le chroniqueur s’agite-t-il ?

Une petite claque (cold, bien entendu), reçue en écoutant cette musique instrumentale, tendue, âpre, noire comme une toile de Soulages mais déchirée par des rayons de lumière aveuglante.

Des cavalcades sur glacier, des dérapages sur verglas, des crashes dans une cascade figée par le givre, voici 8 morceaux aux noms bizarres garantis sans calorifère mais d’où suinte une aura bleue et mystérieuse.

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On appelle ce style du Math Rock, je crois, mais comme je n’aimais pas trop cette matière à l’école, je le qualifierai plutôt de Philo Rock, parce qu’il fait appel à l’intellect, comme au cœur (science sans conscience n’est que ruine de l’âme, remember Pascal).

Un album à écouter fort, car il procure des sensations aigues et marquantes. Pas de gras, pas de concession, ça claque et ça pique, mais ça fait du bien.

Ce n’est pas destiné à vous faire rigoler, mais très précisément à vous faire dresser l’oreille et avoir l’esprit clair, bravo Jean Jean.

Jérôme « chaude plume » V.

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