(crédit photo : Salah Chouli)
L’automne est froid, le virus prospère, chaque jour apporte son lot de surprises souvent amères ? Bad luck, mais bonne nouvelle, j’ai RDV pour une interview !
Avec qui ?
Le moteur de recherche donne deux réponses, selon son humeur ou votre configuration si l’on écrit son nom. C’est Astrid Monet apparaît alors comme « actrice » et « autrice ». Vous noterez qu’une seule lettre différencie les deux mots.
Mais c’est de la seconde catégorie, la plume plutôt que le masque, dont nous discutons un matin pluvieux, au téléphone.
Grand fan des Editions Agullo, j’avais particulièrement apprécié son dernier roman Soleil de Cendres, dystopie habitée et sensible, qui met l’Allemagne sens dessus-dessous dans un futur assez probable et fort proche.
Elle qui a longtemps vécu à Berlin, connaît cette ville et sait nous y entraîner en une histoire haletante.
Son parcours d’écriture est passé par le journalisme culturel en Allemagne, la nouvelle (gain de concours, publications), la progression vers des textes longs et la révélation personnelle de « devenir écrivain », au prix de l’engagement dans le temps. De hasards heureux en rencontres, la voici donc éditée par Agullo (elle y est d’ailleurs la seule autrice française, les auteurs publiés venant du monde entier, avec un beau centre de gravité en Europe de l’Est).
En pleine promotion de son livre, avec des rencontres-dédicaces en libraire et là, elle peut rencontrer ses lecteurs. La sortie de la sobre solitude de l’écrivain se fait ici lumineuse, son œuvre « devient livre » au travers des yeux du public. Elle met ses talents d’actrice en lisant des passages choisis de Soleil de Cendres, j’en témoigne.
Et son futur ? Un autre roman est déjà en chantier, nous l’attendrons avec joie. Et Soleil de Cendres… au cinéma ? Elle m’indique que son traitement en film d’animation serait une idée pertinente (à suivre !).
Ses derniers coups de cœur de lecture ?
Miguel Bonnefoy : Héritage et un recueil de nouvelles (elle aime ce genre, qui fut son point de départ d’écriture), A l’insu de la nuit (Rosetta Loy).
Juliette Armanet tourne sur sa platine, nous aimons aussi !
Une interview chaleureuse et riche avec une autrice de talent, finalement la vie n’est-elle pas belle ?
Jérôme « mit dem Kopf durch die Wand » V.