Ibrahim Maalouf

Songazine, vous présente aujourd’hui deux albums de jazz. Bigre ! Du jazz ! Wait, wait a minute please. Ce n’est pas n’importe qui, le chroniqueur va vous parler d’Ibrahim Maalouf, le célèbre trompettiste libanais. Cet homme a réussi à intégrer son genre musical dans l’oreille d’un large public. Certains diront que c’est de la vulgarisation. Des paroles, des paroles. Ceci dit, il nous sort deux  nouveaux opus dans la même foulée : Red & Black Light et Kalthoum.

Deux œuvres musicales qui parlent d’un même sujet : les femmes d’hier à aujourd’hui. Deux divas sont mises à l’honneur. Ce qui les différencie ce sont leurs styles. Allons écouter de plus près.

Red & Black Light, la chanson éponyme de l’album, montrait que celui-ci n’allait pas être du jazz Ibrahim maalouf red and black lightconventionnel, tel son frère jumeau. On ressent une patte funk-soul, mais aussi électronique, voire rock. Le jeu de clavier change de tempérament pour chaque chanson. Il peut être doux, sensuel, puis passer à un rythme plus vif et accrocheur. Celui-ci peut correspondre au caractère de celles qui nous accompagnent à chaque étape de notre vie.  Les moments de trompettes dans ces morceaux remplacent la parole. Ils sont une pause de douceur auditive, parfois, entre deux tempêtes sonores. Les petites favorites: Free Spirit, Goodnight Kiss, Red & Black Light et Run The World (Girls). Pour cette dernière, c’est une reprise sublime de Beyoncé. Le chroniqueur vous conseillera d’écouter, dans le même genre Trombone Shorty. Une certaine ressemblance, mais avec la voix en plus.

Kalthoum reIbrahim maalouf KALTHOUMntre plus dans le classique jazz que son frère ci-dessus décrit. Ibrahim Maalouf rend hommage à la diva égyptienne, icône de la musique traditionnelle orientale : Oum Kalthoum. Il s’inspire d’Alf Leila Wa Leila, un grand succès de cette femme qui a bercé l’enfance du trompettiste. Ici, on laisse les instruments de musiques orientales, place à ceux du jazz.  A certains moments on ressent le parfum de l’Orient dans la trompette d’Ibrahim. Séparée en sept titres ou « tableaux »,  cette symphonie de la Femme est une pépite reposante marquée par de petits moments énergiques qui pulsent durant les 51 minutes musicales. Le chroniqueur ne peut choisir de favorite sur cet album, mais l’ensemble se laisse écouter. Un délice.

Au final, le chroniqueur a un petit penchant pour Red & Black Light aux accents modernes, même si le Kalthoum reste magnifique dans les oreilles. Bientôt, il parlera d’un ami et collaborateur d’Ibrahim Maalouf. Un rappeur intime du jazz, Oxmo Puccino, qui sort en novembre un nouvel album.

Thomas Monot

Bonus liens :

Red & Black Light

Movement I

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