Guillaume Stankiewicz

Nichés en plein cœur de Pigalle… les Trois Baudets. Véritable pépinière artistique, inconnus et autres étoiles montantes de la scène parisienne y ont fait leurs premières armes (Georges Brassens, Jacques Brel, Serge Gainsbourg…). Une noble tradition qui perdure encore aujourd’hui grâce à une programmation riche et hétéroclite.

En ce lundi 4 avril, l’établissement orchestrait l’un de ses rendez-vous bimensuel, les Soirées Klaxon, propulsant sous les feux des projecteurs de nouveaux talents aux univers parfois bien distincts. Intriguée, j’arrivais avec un peu d’avance, histoire de découvrir ce lieu que je ne connaissais pas. Je rejoignis bientôt la salle de concert intimiste mais chargée d’une glorieuse et culturelle historicité Ce soir-là, Guillaume Stankiewicz, chroniqué il y a peu, partageait l’affiche avec deux autres artistes : Sarah Maison et Ricky Hollywood.

Devant nous, la scène occupée par les seuls instruments (violon, claviers, guitares, basse…) et baignée d’une douce lumière à la teinte bleue tamisée. L’instant d’après, Guillaume Stankiewicz était là, accompagné de deux musiciens.

Guillaume-StankiewiczLes derniers arrangements… les premières notes… San Francesco Del Deserto à la nostalgique fragrance signe les prémices d’une courte odyssée, celle d’un nouvel EP Sans Cesse et Sans Bruit, empreinte d’un lyrisme à la délicate et pétillante fragilité. Dès lors, les titres se succèdent. Sans Cesse et Sans Bruit, étendard éponyme à l’irradiante et impétueuse rythmique, Le Temps Que J’avais, ode à l’entrelacement violonesque, l’Obscurité, symbolique d’un impérieux sortilège. L’Hiver insuffle, quant à lui, une mélodie à l’immatérielle légèreté. Extrait du premier EP (Sans Cesse Et Sans Bruit), le jeune artiste nous régale d’un superbe et magnétique Qui d’Autre à l’affolante sonorité. Onirisme folk incandescent et consonances pop chatoyantes enivrent une Release Party réussie.

Malgré les apparences et cette impression d’irréelle plénitude, le temps ne cesse de continuer sa course. Bientôt, les musiciens quittent la scène laissant l’auteur-compositeur interprète seul. Armé de sa guitare, il nous convie à un tête à tête musical. C’était Vous, Familiers, titre à la bouleversante intimité et commun aux deux EP appose un sceau définitif et irrémédiable.

Les lumières se rallument. Les murmures s’élèvent. La réalité vient de reprendre ses droits.

PSS : Si vous souhaitez vous replonger dans la chronique de l’EP Sans Cesse et Sans Bruit ou en écouter quelques titres, c’est par ici :

http://songazine.fr/v2/sans-cesse-et-sans-bruit-si-guillaume-stankiewicz-metait-conte/

https://soundcloud.com/guillaume-stankiewicz

 

Chantal Goncalves

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