C’est l’histoire d’une méprise.

J’avais reçu le CD de Guillaume Perret (Free). Débordé par le flot de nouveautés de l’automne 2016, je l’avais laissé de côté et (shame) n’avais pas pris le temps de l’écouter. Coincé dans la pile le CD. Elle monte la pile, elle monte…

NB : C’est d’ailleurs l’angoisse numéro 1 du rock critic / rédac chef de Webzine bénévole-amateur qui commence à percer (oh, à peine) ; la marée monte, les CD s’accumulent, les liens pour écouter des nouveautés aussi, sans compter les dizaines de mails qui n’annoncent qu’une « brève » (genre : Gouziox 3000 sort un nouveau clip acclamé – 25700 vues sur Youbulbe- de sa version du classique « Tatapopo », remixée par l’immense Philpp K. T.) … et là : LA question !! Il faut faire des choix car il faut aussi dormir (parfois).

Argh !  Si je passais à côté d’un chef d’œuvre ?? J’aurais l’air de quoi, moi qui ai appuyé sur « delete » pour effacer le lien de téléchargement en avant-première des nouveaux, er, hum, Led Zep, des futurs New Order ou des Coldplay de 2018 ? (hey ! pour Coldplay, je rigole, bien sûr).

Comme il faut faire un tri, on se fie à quoi ?

Hé bien à l’instinct, à la culture acquise, aux références personnelles et à la chance. Sans compter ce qu’on lit chaque jour à droite et à gauche, tel un japonais renifleur de tendances et artistes qui sortent du lot !

Pour Guillaume Perret, en plus (aveu en off les amis, keep silent), ma subjectivité m’avait fourbement soufflé en regardant la couverture 2 secondes 7/10 èmes : ouais, ouais, encore un chanteur français à textes, sur des ruptures et des angoisses superficielles avec des orchestrations molles… au suivant, regarde-moi ce beau CD envoyé par Beast Records ou Born Bad qui sent la poudre et le larsen, hooooo, hooooo… (on ne se refait pas !)

guillaume-perret-free-cover

Tout ceci était FAUX, faux et archi-faux !

J’ai enfin écouté le CD. Agréable surprise. De chanson françaaaiiiizzze : point.

12 pistes instrumentales, cinématographiques, colorées, riches et intéressantes. Les ambiances tissées sont parfois gaies, parfois mystérieuses, voire orientales, jazzy, curieuses, mais à chaque fois réussies et parfaitement orchestrées, mixées et arrangées : une main de maître dirige tout cela. Le saxophone à toutes les sauces sonne fort et bien et justement c’est l’instrument qui est le pilier de ce disque ; lisez plus bas ce qui se cache derrière les enregistrements de ces pistes : incroyable et étonnant. Quelle maestria, chapeau et on écoute puis réécoute ce disque. Excellent.

Bref, si Guillaume Perret lit ces lignes, je lui adresse mes plates excuses et déclare haut et fort que son album, Free, mérite le détour !

Jérôme « a priori/ a fortiori » V.

PS : on rigole, on rigole, mais la pile de CD est toujours aussi haute et je viens d’appuyer sur « delete » 3 fois en dix minutes.

Highway to Hell ? Heavy Danse ? Confusion ?

guillaume-perret-technique

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