Peter Hook
Cet article est le numéro 4 sur 8 du dossier Spéciale New Order

Peter Hook, l’autre partie de cette bande encore…

C’est une putain histoire comme la vie en tricote beaucoup. Une poignée de potes qui font de la musique, sortent du trou pour devenir des comètes universelles. Mais les années, les tournées, le succès qui tue et le venin qui s’instille, les rancœurs qui grandissent, deviennent aussi larges que des stades, grosses comme des 747… et whiplash !, le groupe explose.

Peter Hook, le mythique bassiste et membre fondateur de Joy Division comme de New Order a claqué la porte en 2007. Celui qui a créé un jeu unique, maximisant les cordes plus aigües, poussant des lignes mélodiques inoubliables, captivant nos oreilles tel un charmeur de serpents diabolique.

Fâché et bardé de sa crédibilité absolue, il s’est alors mis à faire des tournées partout dans le monde -comme dans la cathédrale de Manchester- et jouer des intégrales Joy Division, puis New Order, puis les deux, et hop on recommence.

Accompagné de bons musiciens, dont son propre fils en deuxième basse, Hooky chante avec une belle voix et une intensité pertinente le répertoire de Joy Division. Quand il attaque New Order, c’est aussi très fort mais je préfère le timbre blanc et glacé de Sumner.

Qu’importe ! Je l’ai déjà vu par deux fois en concert et l’émotion est là, si forte et si belle. Peter Hook a écrit ses mémoires, que j’ai aussi lues, son témoignage est sincère, il éclaire l’épopée immortelle de son point de vue respectable.

Séparé des autres, fâché, en procès, il semble en colère et peu enclin à se réconcilier (ça tombe bien les autres non plus !).

Le fan transi et idolâtre que je suis hésite…

Bonheur de pouvoir entendre New Order ET Peter Hook (deux occasions contre une !). Tristesse de ne pas les voir réunis, car tout cela participe d’un seul alliage merveilleux, forgé par quelque archange un soir d’ivresse inspirée.

C’est une putain histoire comme la vie en tricote beaucoup, mais celle-ci elle est trop grande pour être comme toutes les autres. Elle dépasse de l’armoire, on ne la rangera jamais.

Peter Hook, je t’aime aussi.

Jérôme « Ceremony » V.

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