DEPORTIVO : Olympia – Paris 29 mars 2025

J’ai connu les gars de DEPORTIVO alors qu’ils s’appelaient Hanoï, les Nirvana de Bois d’Arcy (78), un trio d’ados délivrant à coups de décibels une rage bienvenue. Leur mue en DEPORTIVO, il y a maintenant plus de 20 ans, avait renforcé cette morgue un peu foutraque, faisant de leurs concerts de grands moments de furie collective. Les textes, validés par Bashung, pleins de fulgurances poétiques et de décharges de colère ajoutaient une vraie singularité dans ce qu’on appelait alors le « rock Français ».

Quatre albums largement sous-estimés, une tentative de carrière solo du chanteur, Vertige (de l’Amour ?), et puis plus rien, le Covid finissant de nous faire tous passer à autre chose.

Alors, quelle belle surprise lorsque mon fils (!) m’offrit en septembre dernier une place pour un concert de DEPORTIVO le 29 mars à l’Olympia, clôturant une belle tournée française. Un nouvel album « Reptile », très réussi, me provoqua des picotements familiers dans l’échine.

Ce samedi soir, l’Olympia était plein à craquer de trente-quarantenaires, venus de leurs zones périphériques fêter en couples, en famille ou entre vieux potes les -maintenant cinq- héros de leur jeunesse.

La verve post-adolescente est toujours là, mais on sent poindre l’âge adulte : dans les paroles (un peu de prise de conscience teintée de nostalgie « J’aurais Dû t’en Parler ») comme sur scène (moins de dérapages incontrôlés, mais les filles sont toujours appelées à monter avec eux). La salle adhère à pleins poumons aux nouveaux morceaux, mais se lâche complètement sur les titres du premier album, celui de ses 18 ans. 

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Le sol a tremblé pendant près de deux heures, le public a chanté toutes les paroles du début à la fin en sautant avec enthousiasme. Mon fils qui d’habitude fréquente tous les concerts de Rap et de Navarre a validé lui aussi cette communion pour classes moyennes qui m’a fait verser des larmes l’émotion : j’ai adoré être « Parmi Eux ».

 France Rock

 

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