Et Lemmy maintenant ? Non mais, en cette année 2015 tu t’es goinfrée comme une grosse vache, espèce de sac d’os à capuche ! Cela ne t’a pas suffi, tous les assassinés, les explosés, les flingués et les dégommés des 12 mois écoulés, il a fallu que le 29 décembre à 2 heures de mat’ tu nous bouffes notre bon vieux Lemmy, comme une cerise sur ton gâteau saignant ? Tout cela frôle l’Overkill, la faute de goût totale, l’irrévérence absolue.
Lemmy, le bon gars sincère et pétaradant du rock and roll, celui qu’on adorait et qui venait juste de fêter ses 70 ans sur cette fucking terre dont un sacré paquet dans Motörhead à nous éclater les oreilles avec du très bon son, puissant et généreux. Motörhead, c’était sacrément bien, on était une belle cohorte à adorer ça.
Certes notre ami, que tu viens de cueillir à froid comme un shot de Jack Daniels cul sec, était bien malade depuis quelques temps… Certes il n’avait plu sa splendeur, sa force, son panache et l’énergie des années de feu. Certes, il avait ralenti sa consommation d’alcool de « énormément » à « plus que de raisonnable » et commençait à voir plus de médecins que d’ingénieurs du son…
Mais ce n’est pas une raison pour nous le piquer aussi vite, comme ça en faux-cul, pile entre Noël et le Jour de l’An. « Trêve » ça rime avec « crève » mais quand même…
Vieille salope, on ne te refera pas et je suis sûr qu’il t’accueilli tout comme je suis en train de te parler là, tout de suite : les deux doigts d’honneur en l’air et la langue tirée.
On ne peut pas te battre, Madame la Mort, mais on peut toujours partir la tête haute et on ne s’en privera pas car on a appris ça avec Lemmy et on ne l’oubliera pas.
Jérôme « ace of spade » V.