En 2016 c’est la guerre à tous les étages et on a le carnage en partage. Tu t’en prends plein les plumes et tu voles entre les balles pas belles ; tu évites les drones et les syndromes, le gaz pas hilarant, tu planes en silence sur les champs de ruines et le chant des partisans ferait bien de résonner en lieu et place des pots d’échappements de l’armement. Tank il y aura des hommes, ça… on est sûr, des dingues aussi et un paquet de tarés à médailles qui adorent que les basses tonnent et les missiles volent en sol. Pan est leur idole, feu à volonté sur les femmes et les enfants d’abord. Bref, ma chère colombe, tu rames avec ton bout d’olivier dénoyauté, ton plumage connaît des dommages, dans tous les coins ça pète. Pas de quartier pour le Sud, et les autres points cardinaux n’évêquent que sang et eau. Les mollahs homards, Thermidor.
En ce bas monde, oui plus souvent bas que beau, il faut chercher partout les belles idées, car la résistance existe. Certains sortent la six- cordes à la place du six coups, la flûte à bec plutôt que la kalachnikov et la seule batterie qui résonne est juste canon par le rythmes de ses fûts.
Chez nos amis ricains, on a Trump et les flingues au rayon soldes de tous cons, sans compter Hole Street, avec un trou au milieu et du papier autour.
Mais aussi, on a en rayon (de soleil) : Playing for Change, une ONG lancée en 2002 qui a pour but de faire jouer ensemble des musiciens du monde entier. Et ça sonne juste, nom de Dieu (oui toi, D., qui ferait bien d’arrêter d’inspirer l’expiration et l’expiation au lieu de l’adoration mutuelle entre gars du monde).
Ces gens tournent des documentaires, font des disques, des concerts, donnent leur chance à des musiciens de rue, collaborent avec d’autres plus connus de toute cette putain de planète. Car il y en a des types et des nanas qui savent jouer et transmettre de la joie et du bonheur. Tu vois, colombe, le genre de trucs que tu connais, et qui figurent dans tes objectifs annuels jamais atteints.
Playing for Change : spreading peace through music, hein ma poule (tu permets que je t’appelle comme ça ?), voilà qui en a de la gueule. Tu vois, moi qui ne suis pas du genre à sortir ma larme, hé ben, c’est limite chaque fois que je vois un de leurs clips. Même le vieux punk ne fait pas le malin devant tant d’émotion et de classe. Alors tu vois, blanchette, on peut encore y croire, ramasse ton rameau et file dans le ciel. Ne t’arrête pas, leurs chansons t’accompagnent. Il est bleu ce ciel, et moi j’aime Playing for Change.
Jérôme « stand by me » V.