Il fait gris, triste, l’ambiance est maussade… On a déjà oublié la sensation des grains de sable sur les pieds et le goût des glaces à l’italienne. Même la peau ne montre presque déjà plus sa marque de maillot… Pas de doute, l’automne est déjà bien commencé… Tout ce qu’il [nous] reste, c’est ce joli souvenir, cette lointaine sensation, cette envie constante d’évasion, ces idées pleines d’espoir… Et heureusement, aujourd’hui, il nous reste aussi – et surtout – le nouvel album de Thomas Fersen !
« C’est tout ce qu’il me reste », le onzième album du grand Thomas sort aujourd’hui (le 27 septembre). Cette jolie pépite de dix titres est digne des anciennes. Dès les premières notes, on est propulsé un peu partout : dans une mare (La mare), une voiture (Les zombies du cimetière), au milieu de la jungle (Mange mes poux). Dès les premiers mots, on est poussé à vivre des histoires extra et ordinaires, accompagné de bêtes aussi drôles que surprenantes.
Sur fond d’instruments acoustiques, comme le banjo, le sitar, le ukulélé ou encore l’accordéon, les textes de ce nouvel opus sont aussi barrés et farfelus que les autres, fidèles à l’univers propre et original de Thomas L’Espiègle – et c’est ça que l’on aime.
Comme toujours, Thomas L’Original manie la plume avec délicatesse et la langue avec humour et surréalisme. Ce farceur des temps modernes nous plonge dans la jungle de la séduction, au coeur des relations humaines et plus particulièrement celles qui sont amoureuses.
Un jour bestiaire (King Kong), ado pré-pubère (Mes parents sont pas là), un autre puceau (Les vieilles) ou célibataire de 40 ans (C’est tout ce qu’il me reste), sous la cape du ̶c̶h̶a̶u̶d̶ lapin (clin d’oeil à la couverture de l’album), on vit les trépidantes tribulations de jeunes loup / lapin / singe / gorille en quête d’amour (et pas seulement avec un grand A).
Thomas Le Théâtral nous partage des histoires coquines et rocambolesques – à en perdre notre slip ou manger nos poux. Un vrai régal.
Thomas Fersen ou Thomas Faire Scène, on attend de le voir sur scène avec impatience.
Anne-Laure, inspirée
« les poches pleines de courants d’air [et] du mal à finir le mois » (Le vrai problème)