En juin dernier sortait le dix-huitième album du très prolifique groupe The Brian Jonestown Massacre !  Ecrit après une longue période à sec pour l’auteur-compositeur Anton Newcombe Fire Doesn’t Grow on Trees est un retour sur le devant de la scène.

On peut tout d’abord trouver plusieurs points positifs à cet album : de très bons solos de guitares, assez mémorables ; de belles intros de guitares acoustiques (notamment Wait A Minute (2:30 to be exact) ), on retrouve également les influences du groupe comme les Rolling Stones (Ineffable Mindfuck) ou le Velvet Underground (Before and Afterland).  Cet opus est également riche au niveau des parties instrumentales où on sent que le groupe peut avoir la liberté nécessaire pour développer les idées concernant le morceau et créer une ambiance.

Grande surprise de cet opus également : #1 Lucky Kitty une sorte de pastille pop qui tranche de manière impressionnante avec le côté rock auquel le groupe nous a habitué.  Si on sent que ce n’est pas leur style de prédilection, Newcombe et ses acolytes sont malgré tout capables de produire une plage relativement convaincante, avec une bonne partie instrumentale soutenue par une très bonne ligne de basse.  La surprise n’est que plus grande lorsque survient la fin du morceau, amenée d’une manière très innovante et amusante mais nous n’en dirons pas plus ici. 

Cependant on peut aussi trouver de nombreux points négatifs à cet album.  Le mixage est très inégal avec les parties lead, comme les voix ou les solos de guitare, très en retrait dans le mix qui pousse plus en avant la section rythmique.  On retrouve également une sorte de formule appliquée par le groupe dans cet album, qui consiste en une intro à la guitare acoustique suivie de quelques paroles plus ou moins chantées qui laisse ensuite place à une longue partie instrumentale qui pourrait être même considérée comme une jam.  On retrouve également un certain manque d’énergie qui rend l’album légèrement monotone à certains endroits et qui vient compléter les rangs des choses qui rendent cet album difficile à suivre par moments.  Certains pourraient défendre en disant que c’est le style du groupe mais dans ce cas, ce n’est probablement pas le bon album pour découvrir les artistes.

En conclusion, un bilan mitigé pour Fire Doesn’t Grow On Trees, un opus légèrement en dessous du précédent, sans grande innovation ou changement majeur mais qui a malgré tout de bon moment. 

Jude D.


Share