Le privilège appréciable lié au fait de tenir un Webzine musical bénévole et (encore) non monétisé est d’écrire ce que l’on veut sur qui l’on veut. Liberté cultivée, liberté provisoire… qui sait ? Profitons-donc de notre avantage !
Parler de Boyarin ici et maintenant en fait partie. Cet artiste sort un disque éponyme peu banal et qui risque de rester dans la confidentialité, l’appréciation de quelques originaux et l’ombre des musiques qui méritent un peu d’attention.
NB : je viens de lire un article à ce sujet sur l’excellent Gonzai (*), et ceci est un motif de joie. Un peu de lumière supplémentaire… mehr Licht comme le réclamait Goethe.
Faire l’effort d’écouter un disque peu banal, baroque, magistral et habité, découvrir des voyages sonores auxquels on n’est guère habitué : voilà ce que je vous promets avec Boyarin.
Qu’en ressort-il de mon humble point de vue ?
Un charmant transport, un déplacement onirique et un dépaysement avéré, rien de moins. Grâce à ce véhicule immatériel, il vous est possible de partir loin sans bouger de chez vous.
Les sonorités exquises de type piano et clavecin, la voix haut perchée, le dynamisme de ces pièces musicales sont tout à fait passionnantes. 100 % synthétiques il faut le noter. Si l’on regarde les paroles, il y a des surprises, comme dans la troublante « Emergency Exit ». Douce mélodie trompeuse pour peinture d’acte meurtrier !
En résumé : l’impression d’avoir découvert une pièce rare dans les bacs d’un disquaire, un coquillage tordu mais unique sur une plage lointaine ou une plante inconnue lors d’une promenade en forêt.
Jérôme « croiseur torpillé » V.
PS :
(*) au sujet de Gonzai : ce site est vraiment digne d’intérêt, car il défriche, ose, tacle avec plus ou moins de mauvaise foi : mais assurément dénote et dépote.