Les éditions Agullo poursuivent leur collection de recueil de nouvelles (Agullo Court) et le deuxième opus est assurément fort décalé.

Voici un livre OVNI, traduit du croate (Bosnie) par Olivier Lannuzel, qu’il faut aussi complimenter et qui nous fait découvrir Asja Bakić, auteure vivant à Zagreb et ayant publié beaucoup de poésie et traduit dans sa langue de nombreux auteurs (Emily Dickinson, Alejandra Pizarnik, Elizabeth Bishop, Emil Cioran, …).

Venons-en aux faits !

Mars est un recueil de nouvelles inquiétantes, troublées et troublantes. La référence « d’ambiance » qui vient à l’esprit au bout de quelques pages est David Lynch.

Dystopiques serait également un bon qualificatif pour qualifier ces courts récits nimbés de malaise, de migraines et d’incertitudes. La mort n’est jamais loin, le sexe aussi d’ailleurs, ainsi que cette impression de situations confuses après un rêve tortueux. Vous savez, le matin, quand vous tentez de raconter un songe mais n’y arrivez guère avec des mots.

Le talent d’Asja Bakić est d’y parvenir de façon réelle et précise. Que l’on soit sur la planète Mars avec des auteurs victimes d’un scénario à la Fahrenheit 451, dans une forêt perdue ou une mystérieuse cité où règne un gourou séducteur, ces textes parviennent à vous surprendre et vous faire douter de la réalité. Principalement des femmes au cœur de ces nouvelles, complexes ou meurtrières, glaçantes ou glacées.

Un seul regret ! On aurait apprécié d’en lire encore, de continuer cette promenade dans cette série dérangeante.

A suivre !

Jérôme « J. 5.0 » V. 

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