Bon on ne va pas épiloguer pendant trois plombes sur cette année étrange mais ô combien noire pour le monde du spectacle, de la musique et de la culture en général. Mais comme le disait Léonard Cohen : « il y a une fissure dans tout chose, c’est ainsi qu’entre la lumière ». Et force est de constater que 2020 fut tout de même une année riche en musique.

Alors par où commencer ? Par le lumineux Fetch The Bolt Cutter de Fiona Apple ? L’inspiré Made Of Rain des Psychedelic Furs ? Ou bien le dernier AC/DC, Power Up qui a su à la fois rendre hommage au regretté Malcolm Young et à 50 ans de carrière made in hard rock.

Je pourrais aussi citer le sympathique Citzens of Boomtown, marquant ainsi le retour des irlandais, The Boomtown Rats, le dernier Metz, Atlas Vending, plus mélodique (toutes proportions gardées) dans la veine des Young Widows, l’album éponyme des Nancéens de Deathwhore, concentré de violence hardcore pure en à peine 20 minutes. Mais aussi Hammer et Release, deux EPs aux sonorités éthérées, de Sophie Jamieson, jeune chanteuse anglaise à la voix d’ange, These Are The Days des Rob Miles et les Clés Anglaises et leur folk vaudeville inspirée, ou encore, Venus, Cupid, Folly & Time, sublime coffret célébrant les 30 ans du dandy Neil Hannon de sa Divine Comedy.

Et que dire du génial Tohu Wa Bohu de Lord Buffalo, aux accents mud-folk, de post-rock et southern gothic ? Du dernier EP de Triinu, Envy, pure merveille de musique sombre et torturée évoquant PJ Harvey, Liesa Van Der Aa ou encore Swans ? Ou de Straight Songs Of Sorrow de Mark Lanegan, à la beauté mélancolique ?

Alors je pourrais également continuer (remercier mes oreilles…) avec The Universal Want des Doves, le MTV Unplugged de Liam Gallagher, de Destruction Derby des Computers Kill People… ainsi que des dizaines d’autres albums et EPs qui nous ont su m’apporter du réconfort, du rêve et de la lumière en ces heures bien sombres.

Ah j’oubliais… Tout d’abord un concert, celui de Pop Crimes, hommage Rowland S. Howard à la Maroquinerie (Paris) en février avec entre autre sur scène Mick Harvey, Lydia Lunch, Harry Howard (frère de RSH), Mona Soyoc, Bobbie Gillespie… Un moment d’une grande intensité que je suis sûr on saura retrouver en 2021. Et enfin (promis après ça j’arrête…), White Riot, excellent film-documentaire sur le mouvement Rock Against facism en Angleterre à la fin des 70s.

En attendant la chute de notre Roi Ubu, bonne année et longue vie à Songazine !

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