J3 au Hellfest 2018. Les 2 Bad Balds sont prêts pour ce groupe dont Roger de Replica Promotion nous parle depuis longtemps. Nous sommes ancrés dans le Temple entre ronfleurs, buveurs, agitateurs et rêveurs lorsqu’apparait soudain une mariée rasée de près, coupe impeccable, casquette MLB.

Et là nous avons, avant même Zeal & Ardor, la révélation; mieux que le kilt écossais ou le tartan Breton la robe de mariée, bras nus et casquette ajustée est par temps chaud le meilleur compagnon du festivalier. Et c’est parti pour un long dialogue entre mon rédac’ en chef -moins tyrannique que je ne l’imaginais- et la mariée sur le prix des tartans, les dates de tournée de Clutch, les meilleurs groupes de stoner rock. Où cela peut-il se produire à part à Clisson ?

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Et soudain un choc dans les tripes; double basse de Zeal & Ardor. Nous ne bougerons plus, sauf la tête, nous ne parlerons plus et respirerons à peine . Nous sommes KO dans cette transe qui unit peuple antique de Norvège et esclaves afro-américains. Cette création que Manuel Gagneux appelle “nigger metal” incroyable mélange de spirituals et black metal. Tout est dit dès les premières notes de “Servants”…

Gagneux est sobre, il s’appuie sur ses frères d’armes à capuche noire en particulier ses 2 choristes justes en chacun de leur geste. Sa voix est profonde et fidèle au genre aussi bien lorsqu’il nous propose des spirituals : “Blood In The River” ou “Gravedigger’s Chant” que du metal “Fire of Motion”.

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On ne sait pas s’il faut lever le point ganté de noir ou faire les cornes du diable. Ce que nous savons en revanche c’est que nous attendons avec impatience Zeal & Ardor le 12 décembre à la Cigale à Paris.

L’été sera long.

Patrice “V driver” C.

zeal and ardor album

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