Sortie attendue du public passionné de chanson française, A travers les regards, le premier album de Vaslo, artiste dont on vous a déjà vanté les mérites, verra le grand jour le 23 septembre. Songazine l’a écouté pour vous et l’a tout simplement adoré.

A travers les regards, mais surtout à travers les oreilles et l’imagination sans fin de celui qui prendra le temps de l’écouter, Vaslo se découvre, avec sa folk bien à lui, magnifiée par les percussions de Pierre Mahier et le violoncelle de Martina Rodriguez, qui teintent les chansons d’une légère couleur classique et tellement classieuse.

Vaslo, c’est une voix ronde et suave qui enrobe chaque mot chanté d’une incomparable délicatesse. Vaslo, ce sont des mots d’une beauté pure qui rayonnent avec intensité. C’est un esthète délicat et distingué qui sait capter et rendre au monde la richesse et la splendeur des langues française et anglaise, les enveloppant élégamment d’une musique délicate et brillante.

A travers, premier titre de l’opus, nous délivre un texte sur la prise de risque, qui résonne comme un voyage initiatique dont la finalité est d’apprendre à être soi-même. « Et tant pis si [on se] perd ». Oui. Continuons à nous perdre dans cet album, mais ne courons par à la perte de notre société en dérive : Nous avons tout mélangé, ce texte slammé sur un instrumental qui s’amplifie progressivement jusqu’à un refrain, apothéose jubilatoire : « Délivrons-nous de nous », mais gardons toujours en tête cette chanson qui atteint la perfection à travers les abondantes émotions transmises par le texte et la mélodie. On est dans le grave, dans l’évocation, on se libère, et on termine roulé en boule, bien au chaud, dans un très beau rêve. Dans la douce lumière du matin. Un renouveau. On admire toute la virtuosité de la violoncelliste aux doigts d’or Martina Rodriguez dans cette version confinée de Nous avons tout mélangé :

L’optimisme, on le retrouvera également dans Get up, une chanson en anglais cette fois-ci. La musique sombre, électrique, tribale et tripale, met en exergue un texte hédoniste qui n’est pas sans rappeler les paroles d’un certain… John Lennon « Get up, live and see, the world is not what it seems ».

On retrouve cette influence dans At last, dont l’intro sifflée sur des arpèges de guitare nous évoque un éveil en douceur. Le texte raconte pourtant la fin d’une histoire. Ce titre offre une nouvelle apothéose vocale sur un pont musical puissant. Vaslo n’est pas qu’un « optimist », il sait aussi l’être en français : il nous rappelle dans Amor(t) que la beauté du monde et de l’amour est à la portée de tous : les choses précieuses nous entourent, il suffit d’ouvrir les yeux. Cette ode aux cœurs vides est un choix rare de thématique, ce qui rend ce titre d’autant plus précieux.

Vaslo ne néglige pas l’amour, dans Save, qu’on imagine être une chanson d’amour pour la musique plus que pour une femme, ni dans Les Princesses, dont la fascinante finesse narre le déchirement amoureux. Des mots d’une édifiante justesse.

Vaslo a donc posé sa Première pierre : « Sans toi ni loi, je m’égare, de mon passé j’m’empare. ». Avec ce premier album, A travers les regards, on l’imagine surtout s’emparer de son futur, qu’on lui souhaite aussi beau que son art.

Pour suivre l’actualité de Vaslo, c’est ici.

Violette Dubreuil, « princesse au jour le jour ».

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