The Slow Show

Nos gars de Manchester, menés par le chanteur Rob Goodwin sortent cette année, leur premier album : White Water. Plongez dans un rock indé coloré d’une noirceur élégante en cette froideur d’hiver.

L’œuvre peut se caractériser par trois adjectifs : beau, magistral et sombre. La mélodie de Slow Show est remplie de sonorité classique. Pour autant, le rock, la new wave, voire même du jazz sont au rendez-vous dans les onze morceaux.

The Slow Show - White WaterLa première impression qui saute à l’oreille, c’est la voix de Rob. Elle possède un ton grave et profond, digne d’un baryton. Sur certains morceaux de l’album, il y a cet effet de parler et non de chanter. Il nous entraîne dans son univers où la mélancolie est maîtresse et charmeuse. Dresden est une ouverture sublime de l’album. Elle commence par une sorte de chœur-opéra. Bloodline est la plus aigue au niveau du chant de Rob. Ce morceau parle d’une personne adoptée par une famille qui part à la recherche de ses racines. Dans Testing, on apprécie l’orgue et le final au violon. Brother est un titre dédié au grand-père du chanteur. Le piano classique, voire même le violoncelle, amènent une volupté dans la mélodie. Augustine ressemble à ce qu’on peut écouter au son d’Editors ou les grands frères de Cincinnati. Elle est la plus rock de l’album. La dernière, God Only You, a un petit côté jazz agrémenté d’un groupe de trompettes. Un délice. Tom Waits serait jaloux de ce morceau.

La particularité du groupe en est le nom. Il est similaire à une chanson éponyme de The National. Par ailleurs, nous avons moins de chance que nos amis anglais. Au lieu de jouer dans la cathédrale de Manchester, ils joueront le 1er décembre au Point Ephémère. Après… on peut qualifier la place de « temple de la scène indépendante de Paris. » Une des seules qui restent debout, car l’Espace B fermera ses portes le 12 décembre, avec une soirée d’adieu. Vous prendrez bien La Tristesse de Fréderic Chopin pour la route…

Thomas Monot

Bonus lien :

Share