The London Souls

Le Théâtre des Etoiles, un mercredi après-midi à Paris.

Songazine est venu rencontrer The London Souls. Tash Neal (guitare) et Chris St-Hilaire (batterie) ont répondu aux questions du chroniqueur dans la petite loge de la scène parisienne.

Le nom peut sous-entendre qu’ils viennent de Londres. Pourtant, le duo arrive de New York. Tash aidé de Chris se souviennent de la recherche du nom du groupe : « Pour commencer, on voulait qu’il soit vraiment cool. En 2010, on se connaissait déjà depuis l’adolescence et nous jouions de la musique. Nous avons créé le groupe avec un nom que je ne te dirai pas : il était nul », Chris poursuit, « Un jour, nous avons pensé à une idée. La musique actuelle est née aux Etats-Unis. Elle est ensuite arrivée au Royaume-Uni. Enfin, elle est revenue chez nous. C’est dans cet aller-retour d’influences que nous avons puisé notre nom. Avoue-le, qu’il est accrocheur ! ».

Pour beaucoup de critiques, ils « se la jouent » Led Zeppelin, Cream, voire The Beatles. Nos deux compères pensent le contraire. Leurs inspirations viendraient d’ailleurs : «  C’est sûr que lorsque tu écoutes notre musique, c’est du rock avec un certain côté blues. Notre souffle musical vient certes de la musique américaine, mais encore plus du jazz, du funk ou de la soul. Pour faire simple : le label Motown et ses artistes. Pour ma part (Tash), j’étais très inspiré d’une radio latine new-yorkaise que j’écoute depuis toujours, La Mega Sé Pega (Mega 97.9) ». Le batteur reprend, « Roy Orbison, Chuck Berry, Louis Armstrong, Ray Charles, ces types-là et leurs mélodies ont influencé notre musique. On ne peut pas blâmer les journalistes qui disent qu’on s’inspire de Cream. Ils n’ont pas vraiment tort. La qualification exacte serait « touche à tout. » On pioche dans ce qui est bon dans chaque genre ».

Une ribambelle d’ennuis

Here Come The Girls est leur deuxième album, sorti le 10 juillet en France. Ils reviennent dessus : « Nous avions des morceaux en surplus de notre premier album (The London Souls, 2010), ce qui nous a permis d’enregistrer en une semaine, à Brooklyn, notre quartier d’enfance, au studio The Bunker. C’était vraiment très rapide. Pourtant il y a eu une ribambelle d’ennuis avant et après. Dans le premier album nous avions troisième membre (Stu Mahan). Un très bon musicien, mais il est parti juste avant l’enregistrement. A partir de ce moment, il était clair que le groupe allait être un duo pour toujours. Nous avions remarqué qu’on était très complémentaires dans l’écriture.» Prévu pour 2013, il a failli ne jamais sortir à cause d’un drame. Tash a eu un accident grave avec un taxi en cause, à Manhattan. Malgré de graves blessures et de séances de rééducation, la persévérance des deux musiciens a payé pour nous sortir un sublime album. Chris continue : « Nous étions complètement prêts pour la sortie et assez excités de pouvoir le montrer à notre public. Hélas, il y a eu cet imprévu. Ça ne nous a pas abattus. Nous avons pu retravailler quelques chansons et le sortir encore plus beau qu’il n’était. »

Avant de jouer dans cette petite salle parisienne, ils étaient en première partie de Billy Idol au Zénith de Paris. Pour notre duo de rock indépendant, la tournée a été de « good fortune » pour eux. Ils poursuivent : «Pour notre première fois en France c’était génial. Nous ne croyons toujours pas à ce qui nous est arrivé. Nous, un petit groupe new-yorkais, indépendant, jouant avant un monstre du rock. L’évènement nous a permis de conquérir un plus large public. Même si on sait que les premières parties de grands groupes sont parfois vite oubliées. Peu importe cela, nous étions enchantés de pouvoir jouer à côté de lui. Son guitariste Steve Steven est un mec sympa et nous avions bien vécu ensemble dans les backstages. »

Existe-il une différence entre jouer aux Etats-Unis et en Europe ? « Carrément. La première chose c’est que tu ne fais pas mille bornes voire plus, pour aller jouer dans une salle au Texas par exemple. La taille des lieux, tout est plus grand. On préfère jouer dans de petites salles, comme les vôtres en Europe. Nous aimons ce côté intimiste, plus proche du public. C’est cette impression d’être à la maison, à Brooklyn, dans des salles de rock indépendantes », explique Chris. Le guitariste prédit : « C’est sûr, que ça change en taille. J’espère que nous aurons le même public en moins nombreux peut-être, mais tout aussi enthousiaste ce soir ».

La scène musicale de New York selon les London Souls ? « La ville a toujours été une plaque tournante pour ceux qui veulent tenter leur chance en musique. Des musiciens venus du Midwest et d’ailleurs viennent tenter leur chance dans les salles locales et repartent aussitôt vers d’autres villes. Ceux qui viennent vraiment, comme nous, des quartiers de New York, font du rock dans des labels indépendants, que tu trouves dans les quartiers tel que Brooklyn, Chelsea ou Greenwich. Nous ne sommes pas vraiment nombreux, mais on cherche à survivre à l’arrivée d’autres groupes », explique Chris.

Une dernière chose pour terminer : « nous adorons jouer en France. Le public français est très impressionnant et attentif à nos sons », conclut Tash. Les deux artistes retournent à leur première occupation : la musique. C’est en écoutant Crimson Revival, Steady et Honey et autres titres d’Here Come The Girls que le chroniqueur attendra au bar du coin, Le Château d’Eau, la performance des New-Yorkais.

Thomas Monot

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