The Drones

Par les tripes sanglantes du pdg de mon opérateur téléphonique !

Ce soir, je parle à Gareth Liddiard, leader d’un groupe culte de rock indie australien, appelé The Drones et que nous aurons la chance de voir en concert à La CLEF, St-Germain en Laye le 19 de ce mois.

The Drones à la ClefManque de chance, il est à Londres, mon portable « passe mal », le sien aussi donc notre dialogue est assez haché. On est coupés, je le rappelle, la ligne est hésitante. Ce n’est pas top. J’ai l’occasion d’évoquer quelques sujets mais le mieux sera de le voir après son concert et de le saluer dignement !

Mais chez Songazine, on ne se laisse pas abattre par la filiale télécom d’un groupe de BTP dont la couverture réseau, pourtant vantée exemplaire par … eux-mêmes, ne semble pas inclure mon domicile qui n’a pourtant rien de la situation des indiens dans la pampa, ni de Nagambie (1548 âmes, established 1870, Melbourne 122 km), ville où notre homme réside quand il n’est pas en tournée avec son groupe et où Internet ne serait point établi.

On va faire le boulot, parler d’eux et tâcher d’intéresser nos lecteurs.

Pour commencer, sachez que la musique de The Drones est parfois âpre et se mérite. Mais elle accroche le cœur dès la deuxième écoute. Retournez-y, réentendez, faites l’effort de… c’est assez prenant.

Pour nous, non anglophones, il convient de faire la démarche de déchiffrer les paroles et il apparaît que ce qui est dit n’est pas superficiel, mais bien puissant et intelligent. « Personne ne veut ruiner sa carrière en Australie »  me dit-il, mais lui a choisi de dire ce qu’il pense. En post-scriptum, on vous poste les paroles de Shark Fin Blues leur chanson la plus connue, qui évoque la dépression sans fard ni frayeur.

Tenez aussi ! Regardez le clip de leur dernier single, Taman Shud. Chanson très originale, clip inventif et revendicatif. Pour tout savoir sur cette chanson et son histoire, son contexte lisez la très intéressante et très complète interview d’une journaliste du Guardian (ici), où vous découvrirez en Gareth Liddiard un homme de convictions et d’engagement. Pour lui « tout est politique », quand on parle entre potes, au pub ou ailleurs » et je suis d’accord avec lui.

Je lui dis aussi qu’il est à mes yeux plus proches des Clash que de la variétoche et je  crois qu’il apprécie mon humble compliment. Quant à savoir si les messages qu’ils passent sont compris par le public, il me cite Bob Dylan sur le fait qu’il faille sonner juste pour les paroles et la musique ; au moins les non-bilingues sentiront que rien n’est faux chez eux !

Ils ont intitulé leur tout premier album: “Wait Long By The River And The Bodies Of Your Enemies Will Float By”, cela vous donne une idée des bonshommes, qui ne s’en laisseront pas compter.

Voici aussi leur site, jetez-y un œil.

Alors, on a hâte de les voir en chair et en os et sur scène le 19 à La CLEF. Je suis sûr que la communication passera très bien cette fois-ci, 5 sur 5 en réception d’homme à homme. Australie et France, rock and roll, sur la même longueur d’ondes !

Jérôme « wizard of Aus » V.

Lyrics de Shark Fin Blues

Standing on the deck watching my shadow stretch

The sun pours my shadow upon the deck

The waters licking round my ankles now

There ain’t no sunshine way way down

I see the sharks out in the water like slicks of ink

Well, there’s one there bigger than a submarine

As he circles I look in his eye

I see Jonah in his belly by the campfire light

See the albatross up in the windy lofts

He gets to beating his wings while he sleeps it off

I hear the jettisoned cries from his dreams unkind

Gets to whippin’ my ears like a riding crop

The captain once as able as a fink dandy

He’s now laid up in the galley like a dried out mink

He’s laying dying of thirst and he says or I think

Well, we’re gonna be alone from here on in

Well you are all my brothers, and you have been kind

But what were you expecting to find?

Now your eyes turn inwards, countenance turns blank

And I’m floating away on a barrel of pain

It looks like nothing but the sea and sky remain

I sing na na nana nananana na , Na na nana nananana na

A harpoon’s shaft is short and wide

A grappling hook’s is cracked and dry

I said, why don’t you get down in the sea

Turn the water red like you want to be?

Cause if I cry another tear I’ll be turned to dust

No the sharks won’t get me they don’t feel loss

Just keep one eye on the horizon man, you best not blink

They’re coming fin by fin until the whole boat sinks

Fin by fin, Fin by fin, Fin by fin by fin by fin

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