The Clash — « ‘Cause London is drowning » London Calling

(Décembre 1979)

Bon sang, je viens tout juste de relire une ancienne mais intemporelle chronique de notre rédac en chef – Jerôme « straight to hell » V, sur un groupe mythique et ô combien unique, The Clash, et la déflagration qui a secoué la planète entière au moment de la sortie de ce diamant brut de leur discographie, le célèbre « London calling ». Sorti en fin d’année 1979, çà nous rajeunit pas!

Oui comme Jérôme V. l’écrivait, ils étaient « les right guys at the right time » et au côté de Joe Strummer et de Mick Jones, les Clash dégageaient une incroyable énergie et une fureur de chanter, un tel charisme pour une production hors normes brassant, en un tour de force unique et incroyable, de multiples genres du rock (« Brand new Cadillac « reprise de Vince Taylor) au ska et reggae « Rudie can’t fail » ou Revolution rock  » en passant par la new wave et le jazz »Jimmy Jazz » .

Mais les Clash c’est aussi un engagement sur les problèmes sociaux avec des paroles fortes et engagées et justement, j’y ai repensé également en regardant l’actualité du moment, au royaume de sa gracieuse majesté, où manque de main d’œuvre dans les transports, l’hôtellerie et des pénuries en tous genres dans les magasins et aux stations-services, et autres conflits latents sur la pêche notamment mais aussi le risque sur la période des fêtes à Noël font déchanter (sans mauvais jeu de mots) nos voisins Britanniques.

Le post Brexit semble présager des lendemains incertains et donc la question cruciale est de savoir si à nouveau « London is drowning » et si les paroles du refrain de « London Calling » sont toujours d’actualité.

« The ice is coming, the sun is zooming in

Meltdown expected, the wheat is growing thin

Engines stop running, but I have no fear

‘Cause London is drowning and I live by the river »

Quoiqu’il en soit, le plus important est que ce disque reste incontournable et est toujours considéré comme un des meilleurs albums de tous les temps tant par sa richesse et complexité musicale que par l’énergie et la sincérité qui s’en dégagent.

Réécoutez le lancinant et hypnotique « Guns of Brixton » chanson écrite par le bassiste Paul Simonon dont la basse se fracasse sur la scène de la célèbre pochette de l’album ou « Spanish bombs » et « Lost in the supermarket » avant de revenir à l’incontournable « London Calling » formidable synthèse et géniale fusion musicale, post punk, mélangeant les inspirations et sources musicales de tous les musiciens du groupe en une alchimie quasi unique et totalement réussie dans l’histoire du rock.

Certes Londres ne se noie pas et c’est tant mieux, les fusils de Brixton sont rangés et les bombes ne tombent plus en Espagne, Montgomery Clift est mort et ne montrera plus son « Right profile » mais cet album des Clash restera comme une bouée à laquelle se rattacher, nous revigorant et nous donnant ce supplément d’âme et d’énergie et oui comme le concluait Jérôme il y de çà 4 ans, « ça vaut vraiment toujours le coup, bordel » !

Thierry B.

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