Nous avons eu l’immeeeense honneur de rencontrer le leader du groupe Satellite Jockey, Rémi. On avait rendez vous dans un café du 7ème , fief de son art, où ce passionné nous a raconté ce qu’était que de vivre son rêve musical entouré de ses potes de fac. En exclusivité l’équipe lyonnaise du Songazine vous livre des exclusivités de ce groupe si prometteur.
Quand on demande à Rémi qu’est ce que Satellite Jockey, il ne peut s’empêcher d’esquisser un sourire amusé. Il nous confie que ce groupe c’est avant tout des potes rencontrés sur les bancs d’une fac de Brest d’ingé’ son qui se retrouvent autour d’une passion commune. C’est cinq ans d’arrangements rythmiques, d’évolution, de rires: cinq ans de Satellite Jockey. Véritables autodidactes, les idées germent dans leurs esprits et éclosent dans leurs albums, au rythme des influences qui bercent le répertoire de Rémi. Des Beach Boys anglais aux valses françaises du XVIIe en passant par les Zombies c’est une véritable jachère musicale que les Jockeys laissent fleurir dans leur jardin lyonnais.
Nous avons voulu en savoir plus sur ce groupe en commençant par la traditionnelle question bateau : pourquoi ce nom ? Il faut d’abord savoir que Satellite Jockey se compose de quatre membres réunis par le premier album solo de Rémi, qui se place dès lors comme le leader du groupe. Aujourd’hui composé de six membres (un guitariste- trompettiste, un guitariste-violoniste, un guitariste, un chanteur-bassiste, un batteur et une chanteuse claviériste) réunis autours du nom emprunté à une chanson phare de Nirvana (« l’inconnu hein, pas celui hyper connu » nous confie Rémi, un léger sourire aux lèvres). Néanmoins ce nom ne constitue pas une alliance à leur doigt car chacun de son coté s’amuse à réinventer la musique dans d’autre groupes.
Quand on lui demande qu’est ce que la vie de musicien lyonnais, il nous raconte avec nostalgie les tournées aux allures de « colonies de vacances », les « teufs » post-concerts et le plaisir de faire un métier « pas comme les autres ».
Pourtant derrière ce métier qui est dans l’imaginaire collectif source de convoitise se cache une réalité plus contrastée: « les membres du groupes sont chômeurs », « on arrive à produire nos morceaux grâce au RSA et aux cachets que l’on reçoit parfois, c’est l’inconvénient de ne pas avoir le statut d’intermittents, c’est souvent dur de trouver des financements pour ce genre de projets ». « Pourtant la vie d’un musicien c’est un peu comme un travail, il m’arrive de travailler plus de 35h par semaine, souvent pour de l’administratif ». Il nous confie en effet que lorsqu’ils ne grattent pas sur leurs guitares au rythme d’une nouvelle ballade pop, l’administratif et la croisade du démarchage prennent le dessus sur la vie de bohème.
Le groupe fait de temps à autre des apparitions dans les petites salles Lyonnaises et nous avons voulu savoir si ce n’était pas frustrant de ne pas se produire sur des grandes scènes. Il nous a immédiatement répondu que les petites scènes avaient l’avantage de pouvoir vraiment communiquer avec le public. » C’est une ambiance, une atmosphère beaucoup plus détendue et chaleureuse que la froideur des loges offerte par les grandes scènes, elles nous permettent de partager beaucoup plus que notre musique ». Néanmoins il avoue envier l’espace que procurent les grandes scènes. D’ailleurs si il devait se produire dans un pays ce serait l’Italie et si chez Songazine on avait un baguette magique il avoue qu’il souhaiterait faire un duo avec David Bowie !
En tant que bons journalistes amateurs nous étions obligées de poser la question : » comment sont composés les morceaux ? « . C’est donc notre Rémi qui écrit les paroles : « surtout des chansons d’amour parce qu’elles sont les plus faciles à écrire », en anglais » car ça sonne mieux ! Je ne suis pas très fort en anglais et j’ai un mauvais accent mais avec la musique on l’entend un peu moins ! « . Puis vient le temps des arrangements c’est d’abord Rémi qui si colle puis tout le groupe passe en revue la chanson. Nous lui demandons d’ailleurs pourquoi il y a tant de passages sans voix ? » Car la voix c’est un instrument comme un autre, les paroles on s’en fiche un peu, il faut juste que cela sonne bien ! Je mets quand même de la voix car c’est ce que l’oreille capte le mieux, donc je donne un peu de sens aux paroles mais j’avoue beaucoup plus travailler l’instrumental « .
Le dernier né est Modern Life Vol.1 (titre éponyme de la compo préférée de Rémi : Modern Life). Le groupe souhaite d’ailleurs agrandir la famille en sortant durant l’automne, parallèlement à leur potentielle tournée, un Volume 2 composé de treize chansons. Quand nous lui demandons ce qu’il dirait à nos lecteurs pour les inciter à écouter son nouvel album il nous répond en avec un grand sourire : » Je ne leur dirais rien ! Je passe la plupart de mon temps à négocier avec des publicitaires, pour une fois …je ne dirais rien ! « .
Le leader de Satellite Jockey nous confie que le public manque de curiosité en termes de musique et a trop tendance à écouter des chansons commerciales et formatées tout en négligeant les petits groupes, les petites scènes, le plaisir de découvrir un nouveau style, un nouvel univers. Cette manière d’écouter de la musique ne lui permet pas de se renouveler, d’innover. Heureusement nous, chez Songazine, on t’écoute sans modération et si tu en as marre de faire de la pub, aujourd’hui nous la faisons pour toi ! Alors chers lecteurs et lectrices : en avant toute vers Lyon, ou si vous voulez vous épargner le déplacement, pianotez sur votre moteur de recherche Satellite Jockey et vous pourrez découvrir un univers qui nous a charmées, et des talents qui gagnent à être connus !
Pour l’amour du love et de la musique !
Sophie et Adélaide
https://satellitejockey.bandcamp.com/