Ambiance polaire aux abords de l’Alhambra, les terrasses de café qui 3 jours avant servaient des spritz et des bières, proposent maintenant des verres de vins chaud, on ne parlera pas du rapport du GIEC ce soir on se détend.

Pour cette soirée parisienne, dans la file d’attente l’humeur est festive à coup de 8.6, il faut bien se réchauffer, beaucoup de chemise a carreaux rouge et noir, et les vestes Harrington sont de sortie, sans oublier  les casquettes typiques de la série Peaky Blinders. C’est une ambiance punk posée avec un public plus tout jeune.

Beaucoup de monde parle de the Rumjacks groupe de punk celtique australien, assez connu chez les kangourous, moins chez les mangeurs de grenouilles.

Le groupe qui m’intéresse ce soir est Villa Fantôme, avec un album vraiment très bon, les deux fondateurs de la Ruda Salska ont la lourde tâche d’ouvrir ce soir, avec un public plutôt pressé de voir the Rumjacks.

L’Alhambra est une très belle salle à l’image d’une Boule Noire ou d’un Nouveau Casino, c’est vraiment chaleureux comme ambiance et les artistes peuvent communiquer plus facilement avec leur public.

A peine le temps de déguster une bière sans nom, les Villa Fantôme arrivent sur scène et envoie leur premier titre, « Fantôme dans les rues fantômes »titre de l’album qui a le don de mettre tout le monde d’accord, c’est percutant et entrainant, un peu comme dans un générique de Pulp Fiction mexicanisé à la sauce western.

Le groupe est content d’être là, et même si c’est leur troisième concert, le rodage est joyeux et le professionnalisme finit de faire le boulot, le charisme du chanteur habitué des salles demande quand même si le public est en train de digérer..

Au bout de la troisième chanson, dans le public, les têtes se délient progressivement des épaules et les rythmes sont savamment battus par des aficionados, rock and roll punk et bien sur ska .

On reconnaît les chansons de l’album « Des messies pour des lanternes » est plus appuyée par le groupe, un peu plus rentre dedans que sur l’album, « Dieu n’est pas bon danseur »  ou « Veux tu savoir » soit un peu plus de 50 minutes de show, carré comme il se doit, avec une aisance qui s’affine au fur et a mesure de la soirée.

Rien a redire sur les morceaux, hyper qualitatifs, bien joués, le rodage est heureux ça se voit et ça s’entend, les Villa Fantôme sont contents d’etre là et la contagion prend le public, ce groupe va se révéler dans les prochains mois, c’est moi qui vous le dit!

@pyofficiel