Riverside

Lecteur de Songazine, je n’arrête pas de te le dire, je t’en parlais l’année dernière et je remets ça cette année : as-tu écouté Riverside ? Comment ça pas encore ? Bon. Cette fois c’est l’occasion : ils ont sorti, il y a quelques semaines, leur nouvelle et sixième galette : Love, fear and the Time Machine, toujours chez Inside Out.

Je sais qu’en général le prog arrive difficilement jusqu’à tes oreilles. Tu ne l’entendras pas sur la FM (et d’ailleurs pourquoi est-ce que tu écoutes encore ces radios ?), tu ne l’entendras pas non plus dans les rayons de la Fnac (ne me dis pas que tu achètes encore tes disques et tes bouquins là-bas ?!). Mais c’est dommage. Parce que tu pourrais louper des pépites comme les albums de Riverside ou de Lunatic Soul, le side-project de Mariusz Duda.

Riverside, Love Fear and the Time MachineLove, Fear and the Time Machine donc. Ne sois pas effrayé par l’étiquette prog, on est en présence d’un groupe qui ne fait pas dans la technique pure façon Dream Theater (même s’ils ont été largement influencé par les monstres du metal prog), mais qui vise plutôt la sensation, l’émotion et qui fait d’ailleurs mouche.

Que dire de l’album ? A la première écoute, je m’attendais peut-être à quelque chose d’un peu plus metal (un peu plus bourrin pour être exacte) j’ai été un poil déçue des accents pop qu’on y trouve. Mais je sais par expérience que ce genre d’opus se déguste et s’apprivoise petit à petit et à la seconde, la troisième et maintenant la 2647ème écoute je suis conquise.

L’album est lumineux, élégant et joussif. Tout simplement. Toujours avec cette marque de fabrique, ce son estampillé « Riverside », immédiatement reconnaissable, il est cependant plus optimiste que ce à quoi le groupe nous a habitués. Plus centré sur la voix et la rythmique et moins sur les claviers. D’ailleurs, ma toute première réflexion était celle-ci : « Mariusz y chante divinement ».

L’impression générale qui se dégage de cet album c’est une grande cohérence, un voyage subtil entre douceur mélancolique (qui va chercher sa source, peut-être, dans les albums de Lunatic Soul), et énergie sensuelle, émouvante. Le tout toujours accompagné du fameux groove qui fait la marque du groupe.

De « Lost », l’ouverture majestueuse, au final acoustique de « Found », on passe par des moments de pur bonheur et des monuments comme « Discard Your Fear » (incontournable) ou « Towards the Blue Horizon ». Les dix titres de Love, Fear and the Time Machine forment un vrai petit bijou. Une dose de bonne humeur et d’énergie dont il serait idiot de se priver en cette morne saison !

Comble du bonheur pour les franciliens : les polonais seront le 27 octobre au Divan du Monde. Inutile de préciser qu’à Songazine, on ne va pas manquer ça.

Allez lecteur de Songazine, si tu n’es pas convaincu par ma chronique, je te laisse avec ce petit bonus, tu m’en diras des nouvelles :

Hédia

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