Après les trois pouces d’une main bleue de Gimme Some (2011), Jonas Torvestig, graphiste, remet une couche avec un marteau à trois têtes de Breakin’ Point. Cependant nous n’allons pas parler de cet artiste, mais de trois musiciens suédois qui forment le Peter Bjorn and John.
Peter, Björn et John reviennent avec un septième album, après cinq ans d’absence. Joie de Songazine, lorsqu’il a vu l’affiche de leur come-back à la Maroquinerie, à la sortie d’un concert. Ils seront le 9 juin dans la même salle. Young Folks est la chanson qui va vous remettre les pendules à l’heure. Vous aurez, ensuite, la petite phrase dans votre tête : « Ah ! Mais oui, je connais ! »
A la première écoute de l’album, on ressent un point de rupture en terme de musique. Nos Suédois ramènent de Stockholm, un son plus électronique, avec des tons colorés, énergiques, pulpeux mais avec toujours un résidu de rock-folk indé. Malgré cette utilisation accrue des claviers/synthés ont reconnaît encore la patte de Peter Bjorn and John : une musique simple, arrondie, généreuse et remplie de malice.
Dominos ouvre cette boîte à musique de Breakin’ Point. Elle est une fraîcheur pop venue de Suède. What You Talking About sonne comme une chanson pop-rock des eighties. Le charme du sifflement, le détail qui tue des Peter Bjorn and John, se retrouve dans l’introduction de la chanson éponyme. Elle reste la petite pépite pop favorite de Songazine. Dans A Long Goodbye, on entend un rythme frénétique, sec, où les percussions et la batterie s’embrassent. Il est similaire à celui de Young Folks. Nostalgic Intellect, Between The Lines, Pretty Dumb Pretty Lame, sont trois morceaux où le côté rock du groupe se ressent le plus. Ils sont ce trait d’union avec les précédents albums, où les instruments classiques rock étaient encore rois. Juste une note, les deux derniers titres rappellent mister George Harrison, période Got My Mind Set On You (1987), mais aussi plus proche de ceux d’Ebbot Lundberg.
Au final, le Breakin’ Point de Peter Bjorn and John est un retour où le côté pop de leur musique a été accentué et l’électronique est entrée dans leur univers. Ils ont quand même su garder un côté rock indépendant. Cet album ravivera les anciens mais aussi la nouvelle génération d’aficionados.
Thomas Monot
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Let’s Call It Off
Breakin’ Point