Grave coup de soleil en cette fin d’été sur mon petit cœur sensible.

J’avais mis de côté l’écoute de cette splendeur et je m’empresse de pousser un cri dans ces colonnes, à destination de nos lecteurs fidèles ou occasionnels. Sans retard, je vous supplie par tous les moyens de prendre le temps de vous plonger dans l’écoute de ces 9 pièces musicales approuvées par les Muses, à l’unanimité. Procurez-vous ce CD par tous les moyens à votre disposition. Statea en est le titre. Voici la production collaborative d’un duo composé par Vanessa Wagner, pianiste française d’excellence venue du monde de la musique classique, et Murcof( Fernando Corona, from Mexico, spécialiste électro-ambient).

Inutile de vous en donner des tonnes sur ces artistes. Concentrons-nous sur la merveille qu’ils ont fait naître en conjuguant leurs talents pour réinterpréter des titres majestueux, oniriques, fragiles, émouvants et rêveurs. Ils sont de John Cage, Philip Glass, Arvo Part, Erik Satie et d’autres compositeurs, que j’avoue ignorer et ce n’est pas bien ! (tel un punk ébahi mais néanmoins plein de reconnaissance).

Un piano divin, plein de grâce et de retenue et quelques arrangements électro atmosphériques qui viennent habiller, tel un lambeau de nuage égaré au milieu d’une aube fragile et rose, voilà ce n’est pas grand-chose mais c’est déjà énorme. Le synthétique se marie à l’acoustique, les deux se fondent à merveille, présageant une époque à venir où le bio, l’artificiel et le silicium vont faire de nous des surhommes, des archanges immortels ou des serial killers.

C’est la musique qu’on entendra en boucle sur mon mausolée, lequel aura été érigé très haut dans un marbre pur et face au soleil brûlant sur une île de la mer Egée, mausolée entouré de quelques oliviers tordus et multi centenaires, mais gardé par des amazones farouches, des gardes mutiques surarmés tout de blanc vêtu et quelques fauves lâchés sur des plages éblouissantes à l’abord impossible.

Du grand, du divin et c‘est un athée qui écrit ces lignes, de l’art qui provoque le choc des neurones émus et des émotions véritables. Chez Infiné, une fois encore, ils ont eu le talent de nous proposer de (très) belles choses. Coup de chapeau et gratitude. Un des disques de l’année 2016 et des millénaires à venir, sauf très probable apocalypse. Mais on savait déjà cela avant de venir ici.

Jérôme « old marble giant » V.

 

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