Me-and-My-Drummer

Ici, le chroniqueur révèle une fois encore sa forte sensibilité à l’artwork d’un disque.

Le patient travail des agences de RP, de promotion et de diffusion des artistes est rendu plus aisé lorsqu’une pochette est belle, voilà une vérité forte.

Dans ma pile de réception,  cruelle Tour de Pise qui monte et menace de s’écrouler chaque jour plus, j’avais mis de côté le disque de Me and My  Drummer. Le titre Love is a fridge me semblait bien trouvé, mais je n’ai pas réagi chaudement (grosse ficelle, là monsieur le chroniqueur : peut mieux faire).

C’est idiot, je le concède. Un fond beigeasse, un garçon bien mince (le Drummer ?), couvert de peinture blanche, une typo maladroite, le nom du groupe écrit trop petit ; ouille le designer graphique qui a fait ça ne sera jamais embauché chez Peter Saville ni dans l’équipe de don Draper sur Madison Avenue !

Heureusement, Pierre, chez Differ-Ant veille sur ses groupes, relance avec un timing subtil ses contacts et m’envoie le lien du dernier clip produit par Me and My Drummer. Ha ha, bien joué ! Belles images, une danseuse de flamenco et je découvre la chanteuse, la musique, l’ambiance : voilà de la pop fort bien tournée.

Là, changement de perspective et je m’intéresse à ce duo made in Germany (Charlotte Brandi et Matze Pröllochs), j’écoute le disque pas bô dehors en entier et il est bô dedans, vous voyez ce que je veux dire ?

Pop indie rêveuse, ligne claire dans les mélodies, chansons pleines de charme sous l’impulsion de cette vraiment très belle voix de Charlotte Brandi, voilà une écoute qui fait du bien. Qu’est-ce que la beauté ? On pourrait me laisser 4 heures et 3 copies doubles mais je persiste et je signe pour voter OUI au référendum pour dire que Me and My Drummer mérite votre attention chaleureuse et bienveillante. Cela eut eté idiot de passer à côté, en raison d’un malentendu subjectif d’appréciation visuelle.

Conclusion : amis artistes, cassez-vous la tête pour la musique ET soyez intransigeants pour les pochettes de vos disques. Fromage ET dessert, les rock critics avec de l’appétit veulent tout !

Jérôme « me and my bonne humeur » V.

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