IWMO

On l’a déjà écrit ici (Chicken Diamond) ou là (Bloodshot Bill) dans ce Webzine, le one-man band nous touche.

Le type qui fait tout, possède un cerveau polyphonique et multi-instrumental, c’est déjà fort. Chanter est une activité qui prend 120% de la tête, alors en plus jouer de la guitare et/ou du clavier et battre une cadence ? Ho !

Celui qui -en plus- fait de la bonne musique, voilà qui est encore plus rare.

Pour Julien Lannoy, aka I’ll Write My Own (IWMO) c’est une autre forme exception et son dernier disque, Jungle Boogie, est particulier, original.

A l’écoute initiale, on est un peu désorienté par ces morceaux, un peu rock, avec des boîtes à rythmes, des sons pas commodes, des ambiances très diverses. La couverture annonce la couleur, proposant un supermarché des genres musicaux de la musique amplifiée.

Mais en fait, voilà un disque qui rentre dans l’oreille avec ruse et Jungle Boogie possède un charme certain, celui des tordus, des originaux, des bizarres et des atypiques. Et moi, j’ai toujours préféré Fad Gadget au premier du hit-parade, Eyeless in Gaza au R ‘n Bouse et PJ Harvey à la bouillie consensuelle des ascenseurs et des supermarchés.

Si c’est le cas pour vous, IWMO devrait vous réjouir, tout comme le fou distrayait le roi de la masse des courtisans en énonçant (parfois) de grinçantes vérités.

Il y a des passages tachycardes, proches de l’hystérie (solitaire, pas collective l’hystérie, si vous suivez) et d’autres plus confidentiels, qui vous tirent par la manche.

Et le lecteur de s’interroger : au final, punaise de Songazine, c’est bien cet OVNI dont tu nous parles ?

La réponse est oui, mon pote, si tu aimes les OVNI !

Et dans ces colonnes, OVNI soit qui mal y pense du mal d’IWMO.

Jérôme « UFO s’qui faut » V.

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