Photo des membres du groupe Malemort

Qui ça ? Moi ? Faire une chronique sur un groupe qui chante français ? Jamais ! Sauf qu’on est têtus dans la famille, alors on lance l’album quand même. On écoute, puis on prend une claque alors que trente secondes avant on s’imaginait qu’on n’allait clairement pas aimer.

Vous l’aurez compris, Malemort c’est un groupe de metal frenchie. Un projet et univers tenus par le chanteur Xavier, entouré de deux guitaristes, un bassiste, un batteur, et un claviériste/backing vocals. Présents sur la scène metal depuis sept ans maintenant, leur deuxième album nommé Ball Trap a fait ses preuves il paraît. Je vais vérifier par moi-même…

Deuxième album Malemort ball trap

L’album au niveau de la forme ça se passe dans un univers des années 30 (je vous conseille d’aller jeter un coup d’œil sur leurs tenues). Celui-ci nous emmène, titre par titre, minute par minute, au fin fond d’une drôle d’aventure. Comme quand on lit un bon roman en soi.

Au niveau du fond ça commence costaud avec un morceau qui shred à la Metallica. Puis on enchaîne sans perdre de temps sur des morceaux qui s’imposent parce qu’ils signent un univers à part entière (Mille regardsFoutue belle jeunesse). Puis on se mange des tubes qu’on va chanter et comprendre en plus, parce que c’est notre langue natale (Brûle Madame) !

J’aime avoir des repères au niveau du chant; on entend du Trust, du Renaud et du Tagada Jones dans la façon dont claquent les lyrics. Et ça me plait.

Virage ou dédicace, belle claque avec Cabaret Voltaire  qui fera penser indéniablement à Hot for the teacher de Van Halen. Celui qui nous emmènera dans les années 30 en moins de deux d’ailleurs.

Arrive la seconde partie de l’album, plus sombre. Celle qui te donne envie de te secouer la tête en faisant des beaux ronds avec tes cheveux longs.

La fille de Manchester, comme tout groupe qui se veut de rentrer dans l’Histoire, c’est la belle balade. Ni trop douce, ni trop violente. Morceau magnifié par la guitare acoustique.

Vaille que Vaille et Carnaval Cannibal sont les morceaux qui viennent clairement mettre tout le monde d’accord, impressionnants de propreté et de travail. Une rythmique à la batterie qui m’enjaille, des solos de gratte excellentissimes et une basse qui me fait taper du pied. On n’a qu’une envie après l’écoute, aller les voir sur scène tant cet album est bien ciselé.

En parlant de scène : ces messieurs vont se remettre en selle très rapidement cette année. Ils passeront par la suite au festival MetalDays  en Slovénie puis au Hellfest, rien que ça. Pas le droit de les manquer et de pas les soutenir, j’vous ai à l’œil !

Mais où je veux en venir avec cette chronique ? C’est évident mes ami(e)s, si vous êtes aussi têtus que moi pour vous rebuter sur le « chanter français », arrêtez tout ! On aurait raté l’excellent Malemort. Et on en a raté d’autres c’est sûr. Ces mecs nous prouvent qu’avoir LEUR signature musicale sans rentrer dans des cases toutes aussi surfaites les unes que les autres n’empêchent en aucun cas la réussite.

Alors oui, pour que ça passe correctement dans mes oreilles, il fallait que ça soit un sans-faute, surtout instrumentalement. C’est chose faite. Vous avez réussi à me réconcilier avec la langue de Molière. Pour tout ça, chapeau bas messieurs.

Liens :

Malemort : https://www.facebook.com/malemortband/                  

Réalisation clip : http://www.vincentlecrocq.com/

Artwork : http://cargocollective.com/nicolas_dubuisson

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