Yes ! Ils se sont reformés et ont relancé la machine pour ouvrir le Chapitre VI .L’Esprit du Clan répond à mes questions, là, aux Studios Luna Rossa, Paris XIII.
Echanges.
L’Esprit du Clan (EDC) était en veille depuis fin 2012, et ils tournaient vraiment beaucoup, avant : environ 120 dates par an. La scène, désormais, ils en feront moins, seront plus rares avec une farouche volonté de faire mieux. Notons dès maintenant qu’ils mettront le feu à la Flèche d’Or, le 21 mai prochain.
Ils retrouveront leur solide « fan base », qui a le bonheur de les entendre à nouveau : dans le métal hardcore, la fidélité ce n’est pas du temporaire. Le chanteur, Arsène, écrit toutes les paroles dans notre langue et ce qu’il nous dit est clair : rage, engagement, pas de récupération. Comme nous tous, les attentats de Paris les ont marqués. Paname qu’ils chantent depuis le début et leur chanson Rats de Villes le clame avec force. L’EDC a la tête dure, ne lâche rien.
Prince nous a quittés hier, mais ce n’est pas leur style musical, eux sont des urbains, métalliques et proches de la culture hip-hop. D’ailleurs quand ils écrivaient sur les murs, à leurs débuts, c’était pour que le nom de l’EDC y soit vu, reprenant les méthodes des rappeurs.
Et si on leur demande leurs références, les réponses diffèrent mais NTM sera cité aussi bien que Dagoba, Lofofora ou Mass Hysteria.
Rencontrer des musiciens qui portent en eux la flamme fait toujours du bien. Puisse l’EDC écrire encore quelques chapitres de son histoire sonique !
Album : chapitre VI
Un mot ressort à l’écoute de ces chansons : puissance. Abordant de front (what else ?) des thèmes de société, sombre et rageur, l’EDC reformé est en forme olympique (option lutte à mort) et nous emporte dans son typhon. Ils parlent du dernier homme, de volcans qui brûlent sur un tempo infernal et avec une énergie intacte.
Et vous aussi, vous entrez dans le Clan ?
Jérôme « testa dura » V.
