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Le nom de l’album est très clair. Il se nomme #2. Vous avez deviné, il est le deuxième de leur discographie.

Mais qui sont-ils ces gars de Rennes? Ils sont un groupe de quatre, Vincent (chant/guitare), Jérémy (batterie), Léo (guitare/chant) et Adrien (basse). Ils nous servent un excellent cru de garage aux petits ognons, caractérisé par un son bien nerveux, pêchu et où la fuzz est maîtresse. C’est sûr, eux ils ne font pas dans la dentelle du psychédélique. Leur mélodie n’est pas « prise de tête », on la savoure pépère avec une bière, en gesticulant notre postérieur sur notre chaise de bureau. On remue la tête en se disant : « C’est bon ça coco ! Tu peux mettre un peu plus fort ! »

kaviar spécialL’album débute par Starving avec son détail qui tue, un subtil riff aigu à la guitare qui ponctue chaque moment du morceau. Highway, t’amène par son rythme lent et hypnotique vers l’autoroute du Troisième Type. I wouldn’t Touch With A Stick est en mode brut, saturé et punk. Elle est un mix entre un Black Sabbath et The Ramones. La suivante est aussi énervée, elle se nomme Night Shift. Mad, est complètement barge. Vers les deux minutes, elle commence à dérailler, débloque totalement. Elle s’arrête, recommence, s’arrête recommence…Puis elle se met en suspens. Elle remonte en crescendo et se lâche avec frénésie. PETAGE DE CABLE ! Come On est plus dans la mouvance d’un garage pop avec un esprit de bons copains. On se laisse charmer par leur clip d’une bandes de potes à la recherche d’un trésor où moult rebondissements les attendent. Morning Light s’identifie à cette phrase dite à leur rencontre aux Trans : « Notre son réveille bien le matin, mieux que le café. » Yolove est la petite chanson d’amour, toute fluette et mignonne.

Dernière précision avant de conclure. La pochette est signée Elzo Durt, un graphiste belge. Il est connu pour être le co-fondateur de Teenage Menopause. Vous entendrez ce nom bientôt sur Songazine.

Au final, Howlin’ Banana Records, nous sert encore un succulent garage made in Bretagne. La simplicité, la nervosité et « à la cool » sont les mots qui définissent les Kaviar Special.

Thomas Monot

Bonus Lien :

Come On

Highway

Retrouvez leur interview dans notre « spécial Trans Musicales de Rennes ». Ici.

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