Quatre épaules de porc, un public en lévitation et des flammes dans la nuit

Arrivée au mythique festival de Clisson : une marche de plusieurs kilomètres après s’être garé très loin. C’est une rumeur qui enfle au fur et à mesure que nous approchons : on dirait un avion qui décolle sans discontinuer… oui nous sommes enfin au Hellfest !

Décors fabuleux et gigantesques : c’est le Disneyland du Metal qui est devant nous. Dimensions énormes, lieu monstrueux.

Un soleil radieux, une organisation sans faille, merci Roger pour l’accréditation et nous voilà dans l’espace VIP-Presse, déjà sous le choc.

Waow : on est déjà dans les looks féroces, les tatouages et la bonne humeur contagieuse. Une foule de VIP atypiques ? No surrender, tout le monde ici y croit à 200%. Autour de la fontaine qui crache du sang et surmontée par des fantômes on boit des bières à la chope, on rigole et le concert juste à côté vous arrache une oreille au passage. Yeah.

Ce que l’on réalise en arrivant au Hellfest, c’est tout simplement que la béatitude, l’empathie systématique et la joie d’être ensemble sont omniprésentes. Le noir domine absolument les vêtements mais du rose s’échappe de tous les cerveaux et les cœurs…

Le spectacle le plus fabuleux, de fait, est le public. Défilé incroyable et stupéfiant, sans la moindre animosité, sans que personne ne soit dans une autre humeur que le vif plaisir immédiat d’être là.

Le Hellfest c’est l’inverse de la rentabilité et du CAC 40 : d’ailleurs un festivalier arbore un T-shirt totalement pertinent qui clame : « on s’en bat les c**** ».

Après quelques bières et un tour des lieux qui nous laisse « groggy », nous commandons du solide à manger : deux épaules de cochon et on nous en sert quatre… Qu’à cela ne tienne, nous les offrons à deux inconnus dont l’un s’avère être le batteur du groupe Aqme. Hop ! Nous avons trouvé en une seconde et un partage WTF deux amis, mangeons en nous marrant, trinquons joyeusement et la vie est belle.

Conférence de presse bondée pour les Judas Priest qui arrivent et partent sous les applaudissements : les journalistes sont des fans et ça se sent. Ce qu’ils ont dit ? En deux mots : le rock and roll c’est jouer devant des gens et s’éclater (ovation et Songazine likes).

Allez, nous décidons d’aller voir Bad Religion dans la Warzone, qui est un camp de prisonniers avec des barbelés et des miradors et des têtes de mort. On adore.

Des flammes qui jaillissent, un son énorme, une foule dense et enthousiaste, un show au rasoir des punks inoxydables et nous voilà, hagards, légers, repartis dans la nuit étoilée.

Avons-nous rêvé ?

Le lendemain nous le dira !

A suivre

Patrice « bandana » C. et Jérôme « j’avais oublié mes chaussures » V.

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