Apparu à Saint Pétersbourg au début des années 2000, le hard bass est semblable à toute autre variété de musiques électroniques. Inspiré par l’UK hard house, la bouncy techno, la scouse house, le powerstomp et le hardstyle.

 

Le Hard Bass émerge durant les années 2000 dans les pays de l’Est, mais plus particulièrement Saint Pétersbourg. Elle engendre les « scènes hardbass », qui sont des événements liés au genre impliquant des individus masqués, habillés de la célèbre marque Adidas, parfois en pratiquant le moshing. Des rythmes four-to-the-floor et des synths infernaux, c’est plus ou moins le Donk russe, la seule différence c’est que vous entendrez occasionnellement un MC russe cracher une réplique écrite au préalable en alphabet cyrillique, dont on n’a pas envie de connaître la traduction.Hard Bass

Ce qui avait commencé comme un nouveau sous-genre hard house s’est propagé sur les réseaux sociaux et a muté en une vraie protestation virale des années 2010. Les crews de hard bass organisent des flashs mobs qu’ils appellent « mass attacks » dans lesquels des groupes de jeunes maqués jam agressivement tandis que les passants, confus, accélèrent le pas en essayant autant que possible d’éviter leur regard. Enfin, tout ce beau monde est filmé puis uploadé sur Youtube où, plutôt que de disparaitre sous lé déluge d’insultes proféré par des nerds irascibles, il inspire de nouveaux crews hard bass qui émergent à travers le continent européen. 
En 2010, les premières vidéos copycat sont apparus en Biélorussie, Ukraine et Russie. Les pumpers pumpaient en cours, dans les centres commerciaux, dans les transport en commun, sur les terrains de foot et même en haut des marches de l’Opéra national du Bolchoï et du théâtre du ballet, à Minsk. L’objectif principal de ce mouvement est celui de rassembler le plus de « danseurs » possible dans un lieu précis auquel personne d’autre n’avait pensé, et près duquel vous pourrez déclencher une vague de bruit insupportable.

Soutenu par des acteurs locaux tels que Dj Snat, Sonic Mine, XS Project… De toute évidence, même si le mode de vie hard bass ne sortira pas de Saint Petersbroug, les Moscovites semblent n’en avoir rien à faire. Le phénomène tend à s’étendre et à se mélanger avec d’autres mouvements claqués.

Chloé Song

 

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