Une énorme barbe, des cheveux longs, un corps massif, nous avons l’impression d’être devant un géant nordique des temps anciens. Pourtant, il ne vous fera aucun mal, ni ne vous jettera un sort. Mis à part celui de vous ensorceler par sa musique. Son nom est Ebbot Lundberg. Il est reconnu en Suède, en tant que auteur-compositeur et possède une longue carrière musicale. Il a croisé d’innombrables artiste, même Jane Birkin a collaboré avec lui. Et pour une fois, les frères Gallagher aiment une musique autre que la leur.
Il revient cette année pour un nouvel album sorti le 22 avril. Il se nomme For The Ages to Come. Une œuvre où l’ambiance est planante et poétique. Il s’est entouré d’une bande de jeunes loups suédois, The Indigo Children. Sa musique est un mélange de folk et de psychédélisme avec une sorte de pop sixties.
Ebbot Lundberg reprends deux morceaux de deux groupes. Don’t Blow Your Mind est tiré de Spiders, du garage des sixties qu’on rangerait dans la compile Nuggets. La formation a accueilli un certain Vincent Furnier. A vous de trouver qui il est. Calling From Heaven est la traduction en anglais de Cerca De Las Estrellas, une chanson de Los Pekenikes. Ils sont connus en Espagne, pour être l’équivalent des Beatles. On aime dans ce titre, le moment où la sonorité nous plonge dans une ambiance indienne.
Passons aux autres. Le morceau éponyme est une envolée folk acoustique où chaque instrument prend sa place avec chaque refrain pour former un ensemble autour d’Ebbot. La nerveuse Backdrop People a une ressemblance avec Nada Surf, genre I Like What You Say mais avec la voix plus ferme du géant. L’aérienne In Subliminal Clouds ferme les yeux et laisse rêver sur un petit nuage. Drowning In a Wishing Well possède un style Burt Bacharach avec encore plus de douceur.
For The Ages to Come de Ebbot Lundberg est un album correct de folk psychédélique. On apprécie les deux morceaux repris, mais aussi cette poésie qui se dégage de cet album.
En concert au Divan du Monde le 9 juin, à Paris.
Thomas Monot
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